Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) est bien parti pour participer à la prochaine élection présidentielle. « Nous y serons. L'élection présidentielle est un rendez-vous capital », a indiqué, hier, son président, Abderrezak Mokri, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse au siège du parti. Mais auparavant, il a fait savoir que le Mouvement est en train de mener des discussions préliminaires avec des partis politiques et autres personnalités nationales pour dégager les meilleurs scénarii qui auront à définir « les modalités de notre participation », lance-t-il. Selon lui, il est encore trop tôt pour parler de sa propre candidature ou d'une candidature commune pour le courant islamiste. Abordant, justement, les alliances politiques, il a tenu à mettre les points sur les « i » en signalant que sont parti est uniquement dans deux coalitions : l'Alliance de l'Algérie verte et le Front pour la sauvegarde de la mémoire et la démocratie. Il ajoute que le MSP est en discussions « avancées » avec le Front du changement, de Abdelmadjid Menasra, pour un éventuel pacte, et avec tous les ex-cadres du MSP ayant claqué la porte, pour un probable retour au bercail. Autre sujet évoqué, la santé du président de la République. Il a qualifié d'« inhabituel » le fait que ce soient les autorités françaises qui s'expriment sur la santé de Bouteflika. Il affirme que son parti est prudent quant à l'application de l'article 88 de la Constitution. « Nous ne sommes pas de ceux qui appellent à l'application de cet article avant de connaître réellement l'état de santé du président et ses capacités à pouvoir gérer ou pas les affaire de l'Etat », affirme-t-il. Toutefois, il regrette que 50 ans après l'indépendance, l'Algérie peine toujours à mettre en œuvre un système de santé performant. Pour lui, le fait de recourir à l'étranger pour des soins est une preuve de l'échec de la politique sanitaire du pays. Il en est de même pour le système éducatif. Abderrezak Mokri s'est dit « navré » que le secteur n'arrive toujours pas à en finir avec les mouvements de protestation qui perturbent la scolarité des élèves. Evoquant, la situation organique du MSP, Mokri a indiqué que le conseil consultatif se réunira dans deux mois, au plus tard, pour l'adoption du règlement intérieur, du plan d'action annuel et du programme à appliquer durant le mandat. Pour ce qui est de l'affaire de l'actuel ministre du Commerce, membre du conseil consultatif du MSP, Abderrezak Mokri affirme que son cas est « particulier » et que c'est à la direction de trancher.