Photo : Slimene S.A. En 2009, entre 25% et 30% des 14.030 échantillons analysés par le CACQE, (Centre algérien du contrôle et de la qualité et de l'emballage), ont été déclarés non-conformes à la réglementation. 70% de ces produits analysé, mais prélevés par les services de la répression et des fraudes, sont d'origine végétale. Pour le premier semestre 2010, le centre couvrant cinq wilayas (Alger, Blida, Tipasa, Boumerdes, Tizi Ouzou) a analysé plusieurs échantillons dont 321 produits agroalimentaires et 90 produits industriels. Les résultats confirment l'amélioration de la situation à tout point de vue. Les services de contrôle de la qualité interviennent en cas de doute. Selon le directeur général du centre, Djamel Abad il y a une régression de 10 à 15% par rapport à 2008. Les marchandises les plus incriminées en cette période sont les produits laitiers, les boissons et la pâtisserie. Ne disposant que de 19 laboratoires d'analyse des produits d'origines végétale et animale et même industriels tels les détergents et les produits caustiques et cosmétiques, l'Algérie est aujourd'hui plus que jamais appelée à renforcer ce réseau d'autant qu'elle s'est fixé comme principal objectif la protection du consommateur. Les raisons sont connues. Il s'agit en premier lieu du recours de certains opérateurs à des comportements frauduleux dans l'étiquetage pour échapper à l'obligation de respect des composants. Dans tous les départements d'analyse physico-chimique et microbiologique du laboratoire, tous les produits soumis ou destinés à l'analyse sont d'origine douteuse. Mais selon les biologistes exerçant dans ce centre, la situation s'est nettement améliorée par rapport aux années précédentes, notamment pour le lait et ses dérivés. « La norme y est. Il faudrait seulement respecter la chaîne de froid ». PRODUITS COSMÉTIQUES : LES NORMES INTERNATIONALES COMME RÉFÉRENCE Les analyses le confirment d'ailleurs contrairement à certains produits, à l'exemple du merguez. Un produit qui reste malgré la vigilance des services de contrôle, un souci majeur. Pour preuve, sur les 10 échantillons prélevés et analysés, deux ne sont pas en conformité. Au laboratoire, les analystes relèvent les pratiques frauduleuses de certains producteurs indélicats, utilisant l'édulcorant à la place du sucre, sachant pertinemment que ces produits chimiques sont nocifs pour la santé, surtout les enfants. Il y a une réglementation qui oblige les producteurs de certains produits à respecter le dosage, surtout lorsqu'il s'agit d'un produit pareil ou d'acide alimentaire, dans la composition du vinaigre ou de colorants non autorisé. Même intérêt accordé aux produits d'entretien domestique. L'essentiel dans la production des détergents consiste en la conformité à l'aspect légal et réglementaire. « C'est ce qui nous intéresse le plus », estiment les responsables du laboratoire, laissant entendre que l'emballage doit être respecté. Ils estiment que les produits contrefaits ne sont pas obligatoirement impropres à la consommation. Le délit commercial est par rapport au titulaire de la marque. L'essentiel pour les services de contrôle est d'informer le consommateur à travers l'étiquetage sur toute la composante du produit. Il faut tout déclarer dans l'étiquetage. « Il y a des normes en la matière. Il faut les respecter », ont-ils relevé, soulignant l'absence de normes nationales pour les produits cosmétiques. Dans ses analyses des produits cosmétiques, le laboratoire se réfère aux normes internationales, en attendant la mise en place de normes algériennes. Un comité technique a été installé et intégré au niveau des opérateurs. LE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ, UNE GARANTIE POUR LE CONSOMMATEUR Protéger le consommateur est depuis quelques années, l'une des préoccupations des pouvoirs publics et de la société civile. L'Etat a certes amorcé le processus du respect de la qualité en élaborant des textes de loi, mais sa mise en œuvre doit impliquer tous les acteurs. Créé par décret exécutif du 8 août 1989, le CACQE veille à la protection du consommateur et la promotion de la qualité à travers le contrôle analytique des produits, la veille réglementaire et normative. Dotée de 19 laboratoires de contrôle de la qualité, l'Algérie renforcera dans les années à venir son réseau pour répondre aux préoccupations des consommateurs et aux besoins des entreprises. Le Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage contrôle les produits ayant un impact direct sur la santé des consommateurs. La mise en service du LNE (Laboratoire national d'essai) dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah renforcera les activités du CACQE. D'ici 2014, chaque wilaya sera dotée d'un laboratoire.