Le directeur général du Centre de contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQE), Abad Djamel a indiqué à l'APS que l'activité des laboratoires relevant de ce centre algérien a été orientée, en 2008, vers l'analyse d'échantillons prélevés dans le cadre de la répression des fraudes. Dans ce cadre, 12 708 échantillons ont été analysés, soit 85% du nombre total traité (14.931) dans tout le territoire national en 2008, contre 11.960 échantillons en 2007.Sur les 14.931 échantillons, 85% ont été analysés dans le cadre répressif, 13% analysés pour les services collaborants, tel que le secteur de la santé et 1% dans le cadre des études. Les échantillons traités dans le cadre de la répression de la fraude se répartissent comme suit : 5.033 analyses en microbiologie (39,6%) et 7.675 en physico-chimie (60,4%). Les résultats des analyses microbiologiques ont révélé que sur 5.033 échantillons prélevés, 1.556 sont déclarés non conformes aux normes de qualité, soit un taux de 31%. Les produits d'épicerie viennent en tête avec 39,60% des produits non conformes, suivis des viandes et dérivés (37,35%), les eaux et boissons avec 33,41%, les laits et produits laitiers (25,55%), les produits céréaliers avec 25,21%, les fruits secs (13,64%), et enfin les conserves avec un taux de 7%. Par ailleurs, la présence de taux excessifs de micro-organismes dans ces produits "peut être due essentiellement à la négligence et le non-respect des règles d'hygiène, la mauvaise conservation des viandes, la rupture de la chaîne de froid et l'utilisation anarchique ou abusive d'additifs ou de colorants", a commenté M. Abad. Cette situation est engendrée également par "l'utilisation de matières premières de mauvaise qualité, l'utilisation d'un emballage issu d'un mauvais lavage de bouteilles, et les mauvaises conditions de stockage de la matière première", a-t-il détaillé. De leur côté, les analyses physico-chimiques ont touché 7.675 échantillons, dont 2.419 sont déclarés non conformes, soit 32% du total. Le taux de non-conformité le plus élevé révélé par les analyses physico-chimiques concerne les produits d'entretien, avec un taux de 44,97%. Par rapport au nombre d'échantillons prélevés, les produits d'épicerie (43%), les viandes et dérivés (31,79%), les conserves (30,31%), les laits et produits laitiers (25,82%), les eaux et boissons (25,77%) et les produits céréaliers avec 18,35 %. Quant aux principales infractions relevées, il est à noter, à titre d'exemple, la non-conformité des produits analysés en physico-chimique comme le vinaigre. Sur les 463 échantillons de vinaigre analysés, 353 se sont révélés non conformes, soit plus de 76%. Il s'agit en l'occurrence de mauvaise préparation du produit (diminution de l'acidité, préparation artificielle à partir de l'acide acétique pur, dilution de vinaigre artificiel au lieu de la double fermentation). En ce qui concerne le sel iodé, il est remarqué que sur les 449 échantillons analysés, 274 sont non-conformes (49,9%). Cela est dû au non-respect de l'incorporation de l'iode, à l'instabilité de l'iode dans le sel à cause d'une forte humidité ou à la présence d'impuretés, explique-t-on de même source. En 2008, les laboratoires les plus sollicités étaient ceux d'Oran, qui ont réalisé un total de 2.168 analyses, suivis de Constantine (1.838 analyses), ainsi que d'Alger (1.784) et de Sétif (1.747). Une faible activité analytique a été enregistrée notamment dans les laboratoires du sud du pays, tels que ceux d'Illizi avec 42 échantillons et de Tamanrasset avec seulement 13 échantillons analysés, à cause notamment de travaux d'aménagement dans certains d'entre eux, selon le CAQCE. Nassim I.