Neuf membres de cette instance suprême du parti ont pris part à cette rencontre, à savoir Madani Beradai, qui a délégué Mohamed Alioui, la sénatrice, Leïla Tayeb, le ministre des Transports, Amar Tou, la députée, Habiba Deloul, le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, le chargé de communication du parti, Kassa Aïssi, le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, et le ministre du Travail, Tayeb Louh. L'actuel coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, et Abdelhamid Si Afif n'ont pas assisté à cette réunion qui devrait examiner la situation actuelle du parti et dessiner les perspectives à court terme. Daadoua Ayachi et le sénateur Abdelkader Zahali n'y ont pas participé également. La réunion du bureau politique du FLN, qui se tient dans un moment crucial marqué par une forte contestation des décisions prises par l'actuelle direction, devrait examiner plusieurs points inscrits à l'ordre du jour, à savoir l'installation d'un directoire collégial pour la gestion des affaires du parti, l'annulation des décisions prises par le coordinateur du parti, en l'occurrence Abderahmane Belayat, la réhabilitation du chef du groupe parlementaire dans son poste et la désignation de la date de la prochaine session extraordinaire du comité central (CC) du parti. « Le poste de coordinateur n'existe pas dans les statuts du parti et les décisions qu'avait prises M. Belayat n'ont pas fait l'unanimité chez les membres du BP, encore moins chez ceux du CC, et ont créé une forte tension et beaucoup de problèmes au sein du parti qui s'est fragilisé davantage », a précisé notre source. L'installation d'une direction collégiale instaurant le principe de la concertation entre ses membres pour mieux gérer le parti et l'approche de l'élection présidentielle de 2014 a été mûrement réfléchie au sein du bureau politique du parti. Les récents incidents qu'avait provoqués l'élaboration de la liste des députés du parti désignés dans les instances de l'Assemblée populaire nationale et qui ont failli perturber le déroulement de la séance de clôture de la session printanière, ont été la goutte qui avait fait déborder le vase. En effet, la forte contestation exprimée par les députés contre la liste Belayat a permis de relancer le débat sur la nécessité, voire l'urgence, de tenir la session extraordinaire du comité central du parti, renvoyée aux calendes grecques, pour élire un nouveau secrétaire général du parti et donner une légitimité aux décisions de la direction.