28.800 pèlerins algériens accompliront cette année les rites du hadj, après la réduction des quotas de chaque pays musulman, en raison des travaux d'aménagement en cours dans les deux lieux saints de l'islam, a indiqué, hier à Alger, le ministre des affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. « Les travaux en cours au niveau des deux lieux saints sont importants et nécessitent un certain temps pour qu'ils puissent accueillir davantage de pèlerins, ce qui a contraint les autorités saoudiennes à réduire le nombre de pèlerins, en raison de la poursuite des travaux », a déclaré M. Glamallah lors d'une conférence de presse en marge de l'ouverture du prix international de récitation du Saint Coran. « Les quotas de pèlerins de chaque pays musulman ont baissé de 20% », a-t-il précisé, soulignant que « l'Algérie a vu son quota baisser de 7.200 pèlerins sur un total de 36.000 hadjis, pour atteindre cette année 28.800 pèlerins ayant été tirés au sort ou ayant obtenu des passeports supplémentaires ». Quant au nombre de pèlerins tirés au sort cette année, le ministre a affirmé qu'il n'avait pas « la liste des lauréats », soulignant, cependant, que leur nombre oscillait « entre 24.000 et 25.000 hadjis ». A une question sur le déroulement des prières au niveau des mosquées en ce mois sacré du Ramadhan, M. Ghlamallah a dit n'avoir pris connaissance « d'aucun dépassement », soulignant que les mosquées « accomplissent leur devoir normalement lors des heures des prières, notamment des prières surérogatoires, grâce à l'action des comités des mosquées ». Concernant les informations rapportées par certains médias nationaux relatives à « l'expulsion de fidèles qui dormaient dans les mosquées durant la journée », le ministre a répondu qu'« on ne peut le faire lorsqu'il s'agit d'un ou de deux fidèles, mais lorsqu'il s'agit d'un phénomène d'envergure, cela devient inacceptable ». Par ailleurs, il a évoqué la zakat de l'Aïd el Fitr, insistant sur le fait que sa collecte et sa distribution « se déroulent en toute transparence ». « La collecte de la zakat est confiée aux comités des mosquées qui se chargent de la remettre aux pauvres et aux nécessiteux », a-t-il soutenu. A une question sur le statut de mufti de la République,M. Ghlamallah a affirmé que le ministère « n'est pas habilité à créer de telles institutions et qu'il existe un règlement et un législateur chargé de le faire ».