Le ministre du Commerce a reconnu, hier, dans sa conférence de presse, que « 1.143 commerçants entre épiciers, détaillants en fruits et légumes et boulangers, n'ont pas respecté le planning des permanences », ce qui explique, selon lui, les perturbations notamment, la pénurie de pain, vécues durant l'Aïd dans certaines régions. M. Benbada a parlé, pour le moment, « de sanctions administratives », notamment « la fermeture du commerce pour un mois ». Le ministère du Commerce va bien entendu voir « le bien-fondé » des excuses que les mis en cause vont devoir présenter. Il est vrai que certains commerces « n'auraient pas été prévenus à temps » pour prendre leurs dispositions, plus particulièrement les boulangers. Les walis avaient signé, la veille de l'Aïd, 13.633 réquisitions pour assurer les permanences. Elles ont été destinées à 3.287 boulangeries, 7.127 épiceries et alimentation générale et 2.965 commerces relevant d'autres activités. 254 unités de production liées à ces commerces, comme les minoteries et les laiteries, étaient également concernées. Pour le ministre, il ne s'agit que d'une « première expérience », à travers des réquisitions signées par les walis, enjoignant à certains commerces (dont les produits sont les plus demandés durant les fêtes) d'assurer une permanence. Ce dispositif, arrêté de concert avec les organisations professionnelles, devra être « amélioré », a estimé M. Benbada. Il est prévu, à travers les critiques qu'il aura suscitées, de « tirer les enseignements qu'il faut », comme, par exemple, l'idée « d'augmenter le nombre de réquisitions ». Le taux de suivi de la réquisition a été de 100% au niveau de 22 wilayas, et était autour de 90% pour le reste. Les wilayas où ce chiffre est moyen sont Chlef (47%), Mascara (70%), Blida (74%) et Alger (78%). Pour le ministre, la couverture est globalement « satisfaisante ». Il faut rappeler qu'avant de mettre en place ce dispositif, le ministère agissait seulement par des « appels » et des campagnes de « sensibilisation » en direction des commerçants pour assurer l'ouverture de leurs commerces. Aujourd'hui, fait nouveau, c'est d'un « dispositif juridique », c'est à dire contraignant, qu'il s'agit Par ailleurs, rassure M. Benbada, bientôt on ne verra plus ce spectacle de boulangeries en rupture de pain malgré l'existence de 21.000 boulangers sur le territoire national. Il est prévu, en effet, l'entrée en production, d'ici la fin de l'année, de la boulangerie industrielle de l'ex-Eriad, reprise par un groupe privé algérien.