Le nouveau calendrier des vacances scolaires élaboré par le ministère de l'Education nationale ne semble pas être du goût des syndicats relevant du secteur. En effet, les avis de ces derniers sont mitigés. Si certains l'ont approuvé, d'autres ont émis des réserves. Le Conseil national des enseignants du secondaire et technique (CNAPEST) se dit satisfait. Selon lui, le nouveau calendrier vient en compensation par rapport à la décision du prolongement de l'année scolaire à 35 semaines. « Avec cette organisation des congés, nous ne sentirons pas le prolongement de l'année scolaire puisque il y aura à chaque trimestre une trêve», a estimé M. Nouar El Arbi, porte- parole du syndicat, soulignant que pour ce qui concerne les examens, les enseignants seront contraints à s'organiser pour ne pas avoir de la pression et surtout le cumul pour la correction des copies. Il propose ainsi de revoir les délais fixés pour le déroulement de l'examen du Bac blanc, soutenant qu'il est préférable de le programmer simultanément avec les épreuves des élèves de 1re et 2e année secondaire. Le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), pour sa part, se montre déçu et même surpris. Son porte parole, M. Salah Boudjneh, a indiqué que son syndicat est mécontent car il s'attendait à des changements en matière de programme et dans la durée de leur scolarisation et non pas en période de repos. « A mon sens, ce planning des vacances n'est pas étudié et il ne répond pas aux espérances des travailleurs de l'éducation », a-t-il dit avant d'enchaîner : « La SNTE a demandé au ministère d'ajourner la date de la rentrée scolaire jusqu'après l'Aïd pour ne pas le coïncider avec le mois de Ramadhan qui est un mois de grandes dépenses ». M. Meziane Meriane, coordinateur du syndicat national des enseignants du secondaire et technique, pose, quant à lui, le problème de la répartition des journées de repos. Il souligne que les dernières vacances fixées du 29 avril au 4 mai sont « inopportuns » dans la mesure où leur programmation intervient lors du dernier trimestre scolaire, à savoir le plus court de l'année. «Nous ne pouvons pas prendre de vacances en cette période bien précise. Celle-ci doit être consacrée à la finalisation des programmes et même à la révision pour les élèves en préparation des examens ». Ceci dit, le souhait du SNAPEST n'est pas la suppression de ces quatre jours de repos mais leur répartition sur les petits congés prévus lors du premier et deuxième trimestre. « C'est durant cette période où l'élève a besoin de plus de repos car il y a une masse de travail devant lui. ». Évoquant les autres mesures prises par le ministère de l'Education notamment celle relative au prolongement de l'année scolaire à 35 semaines, M. Meriane estime que cette décision n'est applicable que théoriquement. « Nous ne pourrons pas aller au delà du 30 mai pour la dispense des cours. », a indiqué le même syndicaliste avant de poser un autre problème celui en relation avec la répartition des emplois du temps. «Dans les collèges par exemple il y a, en principe, 38 heures de cours à dispenser. Si on fait la répartition sur quatre jours avec la demi-journée du mardi, nous aurons à la fin deux heures en plus à caser durant la semaine. Chose qui n'est pas évidente. »