Plus de quarante incendies ont été enregistrés depuis le mois de juillet dans la ville de Hassi Messaoud, a déclaré hier le lieutenant Madjid Khedim, chef d'unité de la protection civile. 80% de ces incendies, explique-t-il, sont causés par une surcharge électrique, due essentiellement aux climatiseurs trop utilisés en cette période d'été. Fort heureusement, aucune perte humaine ni aucun blessé n'ont été signalés. Le représentant de la protection civile de Hassi Messaoud ne déplore, toutefois, aucun incendie chimique lié aux activités industrielles au niveau des bases de pétrole implantées dans la ville. Depuis les sept incendies chimiques déclarés au début de l'année en cours, aucun autre n'a été, en effet, signalé. Ceci est peut-être dû aux efforts fournis par la protection civile qui inspecte régulièrement les installations, les blocs et le système de sécurité des sociétés de pétrole algériennes et étrangères. Cela dit, tient à souligner le lieutenant Khedim, son service fait état de fuites de pétrole qui surviennent de temps à autre. Selon notre interlocuteur, les fuites sont provoquées par la vétusté des canalisations. «Au début de ce mois, une fuite de pétrole a été détectée sur une conduite qui va du centre sud au centre nord de la ville, engendrant une perte de trois mille litres de pétrole. Les flammes survenues ont été très vite maîtrisées, avec le concours des experts de Sontatrach», fait-il savoir. La protection civile de Hassi Messaoud continue effectivement de solliciter le savoir-faire ainsi que le matériel des sociétés de pétrole. Rappelons à ce propos que la protection civile a signé un plan d'assistance mutuelle avec 13 sociétés nationales de pétrole pour que ces dernières puissent intervenir s'il s'avère nécessaire. «Nos agents ne sont pas spécialistes en matière d'incendies chimiques. Nous avons donc besoin des experts des sociétés pétrolières», insiste-t-il en annonçant que la daïra de Hassi Messaoud a donné son accord pour la création d'une école spécialisée dans la formation sur les incendies chimiques, au profit des agents de la protection civile. Par ailleurs, le chef d'unité de la protection civile, qui nous a fait état, il y a quelques mois, du manque d'effectif et de matériel au niveau de son service, est heureux d'annoncer que son effectif a été renforcé récemment par onze nouveaux agents tandis qu'une opération de pourvoi de matériel, des camions d'incendies notamment, est en cours.