Après avoir mené les différentes actions du couffin du Ramadhan, la direction de l'action sociale, épaulée par de nombreuses associations caritatives ainsi que par les services de la commune, prépare activement une autre opération. Il s'agit de la distribution aux élèves nécessiteux de la wilaya du cartable scolaire. Ainsi, la commission locale de solidarité est en train de mettre en branle toute une batterie de mesures pour venir en aide aux familles démunies, avant la rentrée des classes qui est annoncée pour le 8 septembre. En gros, et selon des chiffres approximatifs récoltés çà et là, l'objectif est d'arriver à répondre aux besoins de quelque 50.000 élèves, réellement nécessiteux, à travers tout le territoire de la wilaya. Pour leur part, la direction de l'action sociale et la commune d'Oran, qui s'étaient chargées, l'année écoulée, de la distribution de quelque 37.000 cartables scolaires, s'attèlent à mettre en place le nouveau planning du « cartable de la solidarité ». Elles pensent dépasser de quelques centaines de kits scolaires le quota distribué l'année passée. En gros, il s'agira d'arriver à quelque 40.000 trousseaux scolaires. Ainsi, la direction de l'action sociale a réservé, comme l'année passée, un quota de 22.000 cartables scolaires, en plus des manuels et des tabliers qui viendront s'ajouter à la prime de solidarité de 3.000 DA. La mairie d'Oran a mobilisé, quant à elle, près 2 milliards de centimes pour l'achat d'environ 18.000 cartables contenant une vingtaine d'articles entre cahiers et fournitures scolaires. A noter que la mairie a revu à la baisse le nombre de cartables à cause de la cherté du produit scolaire. L'action qui est prévue dans les tout prochains jours devrait concerner les douze secteurs urbains de la ville. Au vu de la cherté des prix des affaires scolaires et de la rareté des bienfaiteurs, de nombreuses associations à caractère humanitaire ou caritatif se démènent comme elles peuvent pour offrir aux élèves démunis un trousseau scolaire. Le coup de pouce des associations Les associations El Amel, Ezouhour, En Nasr... qui, après avoir été de tous les fronts lors des actions caritatives du Ramadhan, se sont tournées, maintenant, vers le trousseau scolaire au profit des élèves démunis. Par exemple et selon la présidente de l'association El Amel d'aide aux malades, une action est en cours pour rameuter les habituels bienfaiteurs afin de pouvoir venir en aide aux élèves des familles nécessiteuses et des personnes malades à l'occasion de cette rentrée scolaire. Selon les déclarations de la dynamique présidente de l'association, un millier de « cartables complets » est l'objectif à atteindre avant le 8 septembre. « Cela demande beaucoup d'argent mais nous essayons de faire pour le mieux », dira notre interlocutrice qui ajoute que « nos actions ne sont rendues possibles que grâce aux dons des bienfaiteurs de la wilaya d'Oran qui permettent à l'association de continuer sa mission entamée en 1991 ». Pour sa part, l'associations Ezzouhour, qui active sur le terrain caritatif depuis plus de 20 ans et qui a fourni, durant le mois sacré, plus de 1.100 repas quotidiennement, s'attelle, à partir de ses locaux près de la gare ferroviaire, de tout mettre en œuvre pour constituer des cartables de solidarité pour ses habituels « abonnés » dans le besoin ou en condition précaire. Selon son président, il s'agira, cette année, de pouvoir offrir des trousseaux scolaires, dont des cartables, à quelque 800 enfants qui n'ont pu bénéficier d'aides d'aucune association. Les bienfaiteurs à la rescousse L'association caritative En Nasr, dans la commune d'Arzew, qui vient de mener, avec bonheur, une opération d'un grand mariage collectif, compte, comme l'explique sa présidente, « aider les élèves nécessiteux de la région à disposer d'un cartable digne pour rejoindre les bancs de l'école ». Cette association prévoit, elle aussi, d'arriver à récolter le maximum de dons pour répondre aux besoins des démunis d'Arzew ». A souligner que, lors du dernier briefing du wali d'Oran, ce dernier a insisté auprès des responsables des opérations du cartable scolaire pour qu'ils offrent un cartable digne : « A quoi cela sert-il de donner à un enfant démuni un cartable de très mauvaise qualité qui finira par se déchirer au bout de quelques semaines ? », s'est-il interrogé avant de fustiger les retards flagrants et injustifiables dans la distribution des cartables et des trousseaux scolaires ainsi que certaines autres « anomalies » tels que les détournements des actions de solidarité aux profit de proches et de relations. « Les élèves démunis sont nos enfants, pensez-y ! » s'exclamera-t-il.