Les syndicats du secteur de l'Education nationale semblent penchés sur la question de la rentrée scolaire 2013-2014, qui aura lieu dans quelques jours, pour émettre des propositions en vue d'une rentrée réussie. Réunions des bureaux pour les uns et universités d'été pour les autres se tiennent ces jours-ci, selon les responsables de différentes organisations. Messaoud Amraoui, porte-parole de l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), fait part de son inquiétude de voir les problèmes, signalés durant les années précédentes, se poser à l'occasion de cette rentrée : surcharge des classes et du volume horaire. Pour l'Unpef, les classes d'examen seront dépassées cette année en raison notamment du faible taux de réussite enregistré l'an dernier dans les différents paliers. M. Amraoui s'est dit, toutefois, rassuré de la stabilité dans les programmes scolaires puisque, estime-t-il, « hormis quelques matières, comme le français et tamazight qui connaîtront quelques retouches, la majorité du programme dispensé reste le même cette année ». Le secrétaire général du Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), Meziane Meriane qui tient, ces jours-ci, son université d'été à Jijel, estime que la rentrée des classes se déroulera « dans un contexte marqué par un marasme social aigu ». Une situation qui découlera, selon lui, des frais du mois de Ramadhan et de la fête de l'Aïd. Au plan pédagogique, le Snapest regrette le retard mis dans la tenue des Assises nationales de l'éducation qui auraient pu « déboucher sur des résolutions efficaces pour le secteur ». Le Snapest a, toutefois, salué l'option de trois tomes par livre scolaire adoptée cette année en vue de réduire le poids du cartable. Idir Achour, du CLA (Conseil des lycées d'Algérie) prévoit, pour sa part, une rentrée scolaire « ordinaire » puisque les mêmes insuffisances restent posées. Le CLA évoque, entre autres, le départ à la retraite de 30.000 enseignants cette année contre 12.000 nouveaux postes accordés. Pour ce syndicat, le manque d'encadrement sera signalé en particulier au niveau des nouvelles structures. « Une répartition équitable des nouveaux postes s'avère nécessaire, voire urgente pour combler un tant soit peu les lacunes », observe M. Achour. Le coordonateur du Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), Nouar Larbi, espère, lui, une prise en charge « effective » des revendications portées par son organisation. Il insistera, à cet égard, sur l'introduction de la médecine du travail, la révision des mesures d'octroi des primes zonales et le dossier du logement pour les enseignants. « Le Cnapest émettra des propositions pour une rentrée scolaire calme et sereine », à l'issue des travaux de son université d'été. Du côté des parents d'élèves, Hadj Delalou, président de l'Association nationale des parents d'élèves, appelle à un débat constructif sur l'ensemble des questions liées au secteur lors de la Conférence nationale sur l'éducation, annoncée par le ministère de tutelle. « Objectif : en finir définitivement avec les obstacles qui entravent le bon fonctionnement du système éducatif », soutient le président de l'association.