« L'organisation des examens du bac se tiendra, comme d'habitude, le plus normalement du monde. L'expérience en termes d'organisation est acquise depuis bien longtemps », a affirmé, M. Boudiba, du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Il soutient que « le seuil des programmes est bien fixé et les épreuves ne seront pas en dehors des leçons dispensées, comme cela a été assuré par la tutelle ». Cependant, poursuit-il, « il y a toujours des craintes de voir des anomalies resurgir de nouveau en pareille occasion, à l'image des erreurs dans les sujets donnés aux candidats. Nous avons déjà vécu ce genre d'incident par le passé ». De son côté, Messaoud Amraoui, de l'Union nationale du personnel de l'éducation et formation (UNPEF), souligne qu'« aucune particularité n'est à signaler dans la session du bac 2013, tant sur le plan administratif que pédagogique ». Il plaide pour le respect des programmes dispensés. « Les questions doivent être posées conformément aux leçons dispensées. Nous ne devons pas oublier que les mouvements de grève signalés cette année dans les établissements secondaires ont engendré un retard de sept semaines. Ceci doit être pris en compte justement dans l'élaboration des sujets », a-t-il précisé. L'UNPEF appelle, sur un autre registre, à l'unification des sujets et du barème des notes suivi dans la correction. Le même point de vue sur le « retard » accusé cette année, est soulevé par le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane. Celui-ci affirme que « la commission nationale chargée du suivi des programmes scolaires a souligné dans son rapport que le taux du programme enseigné n'a pas été à 100%, ce qui prouve qu'il y a des chapitres qui ne sont pas dispensés, et cela varie d'une région à l'autre ». M. Meriane note, en revanche, que « nous restons optimistes suite aux assurances du ministère relatives à la nature des sujets qui vont être proposés aux candidats ». Au plan organisationnel, le Snapest insiste sur la qualité des enseignants désignés pour la correction. La Conseil des lycées d'Algerie (CLA) qui s'exprime par la voix de son SG, Idir Achour, souligne, pour sa part, que « seuls 60% des programmes sont dispensés cette année, ce qui laisse à croire que des questions, hors programmes, pourraient être proposées aux épreuves du bac cette année ». Par ailleurs, du côté des parents d'élèves, l'inquiétude est de mise : « ce que nous craignons beaucoup plus, c'est le fait de constater des erreurs dans les sujets d'examen. Nos enfants en sont parfois victimes. Nous espérons que ce point précis est bien pris en compte cette fois », a indiqué le président de l'union nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed.