Une soixantaine d�enseignants contractuels affili�s au Snapap se sont rassembl�s hier devant la pr�sidence de la R�publique et le minist�re de l�Education, pour revendiquer leur int�gration dans le corps de l��ducation nationale. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Venus manifester leur col�re concernant la non-autorisation des licenci�s � acc�der au concours de recrutement d�enseignants pour des lyc�es, ouvert seulement pour les titulaires d�un master ou d�un magister, contre �galement l�impossibilit� d�acc�der aux sp�cialit�s des paliers du primaire et du moyen ainsi que l�annulation du concours pour d�autres sp�cialit�s, les enseignants ont �t� malmen�s et m�me tabass�s par les services de police mobilis�s pour la circonstance. N�anmoins, une d�l�gation a �t� autoris�e � acc�der � la pr�sidence de la R�publique, o� elle a pu d�poser une plateforme de revendications. Re�us �galement par le secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Education, Boubakeur Khaldi, pour la �ni�me fois, les membres de la d�l�gation se sont vu promettre que toutes les portes des n�gociations avec la Fonction publique seront exploit�es afin de trouver une solution � leur cas. Boubakeur Khaldi, tout en leur signifiant que �leur int�gration est difficile�, a demand� aux contractuels de patienter jusqu�au 17 novembre prochain pour �tre fix�s sur la r�ponse d�finitive de la Fonction publique. Un leurre, selon un des repr�sentants des enseignants. Ce dernier a pr�cis� que le 20 novembre prochain prendra fin le d�lai de d�p�t des dossiers pour les concours. Le Conseil des enseignants contractuels (CNEC) est d�termin� � arracher ses �droits� et compte bien se faire entendre. Et le chemin de la contestation ne s�arr�tera pas de sit�t, promettent-ils. S. A. Les docents et les ma�tres assistants soutiennent la gr�ve de l��ducation Dans un communiqu� rendu public, les syndicats des ma�tres assistants, docents et professeurs en sciences m�dicales (SNDPSM), tiennent a manifester leur soutien � la gr�ve men�e par les syndicats de l�enseignement de l�Education nationale. �Nous suivons avec attention et int�r�t le mouvement de protestation que conna�t actuellement le secteur de l��ducation. Conscients des enjeux de cette lutte, nous tenons � affirmer notre solidarit� sans faille aux diff�rents syndicats de l��ducation actuellement en gr�ve�, lit-on dans le communiqu�. Paroles de gr�vistes Quatre syndicats ont d�cid� d�unir leurs forces pour une action commune. Ils ont r�ussi � mobiliser les enseignants autour de leurs revendications et � paralyser les �tablissements scolaires. Le Syndicat national autonome des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Snapest), l�Union nationale du personnel de l��ducation et de la formation (Unpef), le Conseil national autonome des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA) se sont exprim�s � travers cet entretien, qu�ils ont bien voulu accorder au Soir d�Alg�rie. Le soir d�Alg�rie : Quel bilan faites-vous de ces trois jours de d�brayage ? Meziane Meriane , coordinateur du Snapest : Notre mouvement de gr�ve est une r�ussite totale et qui a prouv� que l�unit� syndicale est possible pour d�fendre ses droits. Le taux de suivi que nous avons enregistr� n�a jamais �t� atteint depuis la gr�ve de 2003. M. Amraoui, charg� de l�information � l�Unpef : Cette gr�ve est une r�ussite sans pr�c�dent dans l�histoire des mouvements de protestation. La famille de l��ducation nationale a repris la confiance en les syndicats autonomes car nous avons prouv� que nous pouvons allez loin. Nouar La�rbi, pr�sident du Cnapest : L�adh�sion du personnel de l��ducation � �t� massive. Avec 95 % des lyc�es ferm�s � travers le territoire national et 92 % des enseignants qui ont rejoint notre mouvement, cela explique que les revendications soulev�es par les syndicats sont l�gitimes. Achour Idir, porte-parole du CLA : Notre mouvement est en train de grandir de jour en jour. 95 % des �tablissements du secondaire sont ferm�s et les deux autres paliers sont en train de s�organiser et nous rejoignent de plus en plus. Que comptez-vous faire pour votre mouvement apr�s la d�cision de justice d�clarant la gr�ve ill�gale ? Meziane Meriane, coordinateur du Snapest : Il ne nous a encore �t� notifi� aucune d�cision de justice en ce sens. Et les menaces ainsi que l�arsenal judiciaire d�ploy� par la tutelle ne vont pas solutionner les probl�mes que nous vivons. Nous sommes d�termin�s � aller jusqu�au bout. Le conseil national du Snapest va se tenir en fin de semaine et d�cidera des suites � donner � notre mouvement. Le bureau ne fera qu�ex�cuter ses d�cisions. M. Amraoui, charg� de l�information � l�Unpef : Les menaces de la tutelle ne r�soudront rien et ne nous font pas peur. Ce n�est pas ce qui va nous faire reculer. Benbouzid doit r�fl�chir � d�autres m�thodes, comme jouer son r�le d�interm�diaire entre les syndicats et la Fonction publique. Nouar La�rbi, pr�sident du Cnapest : L�annulation ou la poursuite de la gr�ve d�pendront du conseil national. Ce dernier va se tenir jeudi prochain et va d�cider des suites � donner � notre mouvement. Le recours aux d�falcations sur salaire comme sanction ne r�glera pas les probl�mes et les poursuites en justice � notre encontre ne fragiliseront pas notre mouvement. Achour Idir, porte-parole du CLA : Les intimidations de la tutelle ne feront que radicaliser notre mouvement. Nous attendons une r�ponse favorable � nos revendications, rien ne nous fera reculer. Les autorit�s doivent savoir que les m�thodes des ann�es 1970 sont d�pass�es. La gestion des conflits doit se faire par l�ouverture du dialogue. De quelle mani�re comptez-vous sortir de ce bras de fer avec la tutelle ? Meziane Meriane, coordinateur du Snapest: La solution est que la tutelle r�ponde aux dol�ances �l�gitimes� des enseignants, en se mettant autour d�une table de n�gociations pour trouver des solutions d�finitives. Sans quoi, toute marche en arri�re est exclue. Nous attendons de la bonne volont� de la part du Premier ministre pour r�pondre favorablement aux revendications des fonctionnaires en g�n�ral et des enseignants en particulier. Nouar La�rbi, pr�sident du Cnapest : Les autorit�s doivent ouvrir des n�gociations s�rieuses avec les syndicats et nous faire des propositions concr�tes. M. Amraoui, charg� de l�information � l�Unpef : Seul un dialogue s�rieux nous conduira � arr�ter notre contestation. Achour Idir porte parole du CLA : Nous sommes d�termin�s � aller jusqu�au bout. Le sort de notre mouvement est entre les mains des autorit�s. La protestation est ouverte jusqu�� satisfaction de nos revendications. Que r�pondez-vous aux parents d��l�ves qui craignent pour l�avenir de leurs enfants ? Meziane Meriane, coordinateur du Snapest : Les parents d��l�ves n�ont pas � s�inqui�ter. Ils doivent savoir que nous militons pour une �cole alg�rienne digne. Lorsque nos conditions socioprofessionnelles iront en s�am�liorant, elles se r�percuteront positivement sur la qualit� de l�enseignement. Achour Idir, porte-parole du CLA : Je tiens � mettre � l�aise les parents d��l�ves et les rassurer quant � notre souci de veiller aux int�r�ts des �l�ves, en d�fendant leur scolarit� et l��cole publique. La tutelle est seule responsable de ce pourrissement. M. Amraoui, charg� de l�information � l�Unpef : Les parents d��l�ves nous soutiennent. Ils sont conscients que nous luttons pour nos int�r�ts mais aussi pour ceux de leurs enfants. Nous ne pouvons assurer un syst�me �ducatif de qualit� dans les conditions actuelles.