Le 5e Salon national du cuir, qui a ouvert ses portes mardi sur la placette de l'hôtel Kotama de Jijel, propose aux visiteurs un large échantillonnage de produits, a-t-on constaté. Sur les 46 participants représentant 25 wilayas, les wilayas du Sud, notamment Illizi, Adrar et Ouargla, Tindouf, sont venues en force pour prendre part à cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 2 septembre. De jeunes artisanes targuies ayant appris un art ancestral exposent les traditionnels tapis et couvertures aux côtés des nouvelles créations telles que les miroirs, sacs et versets du Livre Saint. De Tindouf et d'Oran, un large choix de babouches et de sandales du désert sont proposées aux visiteurs. La sellerie traditionnelle et moderne est représentée par deux artisans venus de Constantine et de Tiaret. Des produits de maroquinerie, présentés par un artisan d'El-Tarf, côtoient le mobilier en cuir haut de gamme créé par les artisans de Blida. La wilaya de Jijel était présente avec les maîtres artisans de Sidi Abdelaziz et de Taher. « Les métiers du cuir, jusqu'à récemment menacés de disparition, opèrent actuellement un véritable retour grâce aux efforts consentis par l'Etat depuis quelques années », a affirmé Kerdid Abdelhak, directeur de la CAM de Jijel (Chambre de l'artisanat et des métiers). Selon le même responsable, les produits des artisans de la wilaya de Jijel ont eu un large succès jusqu'en 1980. Par la suite, la concurrence étrangère et la cherté de la matière première ont été à l'origine d'une longue crise de la profession qui se redresse grâce à la création des systèmes de production locale (SPL) et le soutien des dispositifs d'aide à la création des micro-entreprises et par les dispositifs de l'emploi des jeunes, a ajouté M. Kedid.