En attendant la réception des projets hydrauliques structurants relevant du barrage Beni Haroun, prévue pour la fin 2014, Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, songe à des solutions « palliatives » pour soulager les populations de certaines wilayas de l'est du pays qui souffrent ces derniers mois du manque de pluviosité. En visite d'inspection, samedi dernier, dans la wilaya de Mila, le ministre s'est montré satisfait quant au taux d'avancement des travaux, avant d'annoncer qu'il a été décidé de réaliser une ligne d'urgence de transfert d'eau à partir du barrage intermédiaire Oued Athmania vers la station d'Aïn Kercha. Il s'agit d'opérer un transfert sur une soixantaine de kilomètres. Ce projet de ligne d'urgence connaît un taux d'avancement appréciable, a affirmé le ministre, et devra acheminer de l'eau de Oued Athmania jusqu'à Batna, Khenchela et Oum El-Bouaghi d'ici la fin du mois d'octobre 2013. Une décision motivée par la situation du barrage de Koudiat Medaour qui a atteint un niveau « critique » du fait de la rareté des pluies. Le complexe Beni Haroun est destiné à l'alimentation en eau potable des populations de six wilayas de l'est du pays, soit 6 millions d'habitants, et à l'irrigation de 40.000 ha de terres agricoles. Il comprend plusieurs barrages, stations de pompages et conduites de transfert et d'adduction. La première tranche, comprenant le barrage Beni Haroun d'une capacité de 997 hm3, la station pompage de Beni Haroun, le barrage intermédiaire d'Oued Athmania puis l'alimentation en eau potable de Constantine et Mila, a été inaugurée par le président de la République en septembre 2007. La deuxième tranche, qui a fait l'objet de la visite du ministre, consiste en le transfert des eaux à partir du barrage intermédiaire Oued Athmania vers la station de pompage d'Aïn Kercha puis vers les barrages de Koudiat M'daouar à Batna et Ourkiss à Oum El-Bouaghi. La troisième tranche, quant à elle, porte sur la réalisation du barrage de Boussiaba et d'une station de pompage.