Une disposition devenue une priorité pour le ministère de la Santé et un appui avéré pour les parents dans la prise en charge de la santé de leurs enfants. Composé d'un médecin, d'un chirurgien dentiste, d'un psychologue et de trois paramédicaux, les UDS, au nombre de 1.277 à l'échelle nationale, connaîtront en 2014 un renforcement avec la construction d'autres unités pour atteindre une moyenne de 4.000 élèves par équipe de santé scolaire, c'est-à-dire une UDS. Durant l'année scolaire 2011-2012, les affections les plus fréquemment dépistées sont la baisse de l'acuité visuelle (4,13%), les difficultés scolaires (2,44%), l'énurésie (1,58 %), le strabisme (0,61%), l'oxyurose (0,47%), la gale (0,08%). Sur l'ensemble des élèves examinés durant l'année scolaire 2011-2012, 13,73 % ont nécessité un suivi au niveau des UDS et 67,99 % d'entre eux ont effectivement été suivis. Le taux de prise en charge spécialisée des affections dépistées en milieu scolaire est de 48,44 % durant la même année (2011-2012) contre 36,63 % en 2010-2011. Dr Hocine Rahem, coordinateur de santé scolaire au niveau de l'EPSP Larbaa Nath Irathen (Tizi Ouzou) avoue que « les visites médicales programmées et effectuées durant toute l'année scolaire ont permis de dépister certaines pathologies et d'en confirmer d'autres décelées par des médecins généralistes. Ainsi, pour l'année scolaire écoulée 14 cas de scoliose ont été confirmés parmi les 11.650 enfants auscultés ». Notre interlocuteur ne manque pas d'évoquer un « éventuel » lien entre le poids du cartable et la déformation de la colonne vertébrale dès lors « qu'un enfant doit porter seulement 10 % de son poids et le cartable ne doit pas dépasser les 3 kilogrammes mais quant on voit les cartables trainés par les enfants, il est clair de songer à une relation de cause à effet et de décider d'un allègement ». Le département de Abdellatif Baba Ahmed a annoncé récemment des changements pour la rentrée scolaire prochaine consistant à alléger les programmes, le volume horaire et le cartable. Ainsi, en vue d'alléger le poids du cartable scolaire, le ministère de l'Education nationale a pris des mesures urgentes, notamment pour le cycle primaire à travers la réduction des fournitures scolaires en adoptant des cahiers petit format (48 pages) et la mise en place de casiers dans les classes dans certaines wilayas. Pour le moyen, la commission nationale de méthodologie a proposé le changement de certaines méthodes. Khaled Ahmed, membre de la fédération des associations des parents d'élèves estime pour sa part que « l'allègement du cartable pour l'année scolaire 2013-2014 sera certes effectif mais pas total. La mesure arrêtée permet de régler la question autour de 5%. Le plus gros du problème reste le livre scolaire qui est transporté chaque jour et des cahiers avec une grande pagination allant jusqu'à 420 et 540 pages ». Notre interlocuteur dira : « On a demandé au ministère de diminuer le nombre des livres. Notre génération n'a étudié qu'avec seulement trois livres (lecture arabe, français et calcul). L'autre proposition est de publier chaque trimestre un livret des cours dispensés ». L'allègement du programme et du cartable est une action facile à concrétiser. L'avis du pédagogue Ahmed Tessa atteste de cette possibilité. « Toutes les matières enseignées tournent autour de la lecture (arabe et français) et le calcul. Ces matières sont les pivots. Sans elles on ne peut enseigner d'autres matières et cela ne veut pas dire que les autres matières ne doivent pas être enseignées. Les trois premières années du primaire sont très importantes face aux trois matières essentielles ; il y a des activités d'éveil (activité physique et artistique, technologie, histoire et géographie, des matières qui seront inculquées par imprégnation, par contact direct (sorties et visites guidées) et non par enseignement. Idem pour l'éducation civique et morale », a-t-il expliqué. « Les activités sportives et artistiques participent à la formation de la sensibilité et à l'épanouissement global de l'enfant, y compris sur le plan intellectuel. L'écolier est fragile physiquement et psychiquement d'où les soins attentifs à prendre dans son encadrement psychopédagogique (programmes et méthodes d'enseignement, horaires, activités. » Pour ce qui est du poids du cartable, le pédagogue Ahmed Tessa affirme que « les mesures prises vont dans le bon sens en attendant d'autres ». En somme, on peut prodiguer un enseignement de qualité, on peut contribuer à l'éveil de l'enfant dans des conditions meilleures que celles d'aujourd'hui.