Au terme d'une visite d'inspection l'ayant mené, jeudi dernier, dans différentes infrastructures hôtelières dans la capitale et sa périphérie, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed-Amine Hadj-Saïd, s'est dit optimiste quant au développement du secteur. « Nous avons de la matière brute, de quoi monter des produits d'excellence qui défieraient toute concurrence », a-t-il estimé, rappelant que la réalité du terrain le confirme. Alger se distingue des autres wilayas par le tourisme d'affaires. Il a, à l'occasion, jugé nécessaire de diversifier les projets touristiques en fonction de la demande des clients. L'activité touristique ne consiste pas uniquement en la réalisation d'hôtels, mais également d'autres structures, comme les espaces de loisirs et les restaurants. Pour le ministre, l'hôtellerie n'est qu'un moyen que le secteur utilise pour monter un produit touristique. Elle participe à l'activité touristique. « Ce n'est pas uniquement en construisant des hôtels que nous allons faire décoller l'activité touristique », a-t-il souligné. L'implication des investisseurs privés dans l'hôtellerie fait dire au ministre que la réalité du terrain augure de lendemains prometteurs pour le développement du tourisme et qu'Alger revêtait une importance particulière en la matière. Un besoin suscitant plus d'efforts pour la réalisation de grands hôtels urbains, haut de gamme, à la hauteur des exigences des clients. Actuellement, le parc hôtelier compte 90.000 lits agréés dont plus de 24% pour Alger. Cette wilaya représente 25% du projet, confirmant l'orientation du tourisme dans cette région vers le tourisme d'affaires. Plus de 73% des 90.000 lits à réaliser concernent uniquement 14 wilayas, les autres wilayas du pays ne partagent que 27% des projets. Le ministre rappelle que 50% des projets profitent à 5 wilayas (Alger, Oran, Sétif, Skikda et Béjaïa) alors que 6 autres wilayas du pays ne se partagent que 6% des projets. Le ministre a déploré, à cet effet, l'absence d'une répartition équitable des projets d'investissements privés au niveau national. D'où la nécessité de multiplier les efforts en matière de promotion dans certaines wilayas où l'attractivité n'est pas à la hauteur des perspectives affichées par le secteur. Idem pour l'artisanat. Le ministre a jugé qu'il est impératif de donner à cette activité, qui génère 6% de postes d'emploi, l'intérêt qu'elle requiert dans toute stratégie de développement du tourisme. La stratégie vise à faire de l'artisanat un vecteur pour la création de différentes destinations régionales et locales, chacune selon sa spécificité et son authenticité. « Nous allons nous évertuer à encourager le développement de l'artisanat d'art et tenter de dégager les mécanismes à mettre en place pour spécialiser les régions, chacune dans son art traditionnel. De l'avis de M. Hadj-Saïd, le tourisme reste un excellent vecteur de commercialisation pour l'artisanat. Il suffit de donner à la formation et à la transmission du savoir-faire des professionnels l'importance nécessaire.