La conférence nationale est prévue pour le 6 septembre. Celle consacrée aux wilayas du sud, la première rencontre a eu lieu le 18 de ce mois. Les rencontres programmées, à trois semaines de la rentrée scolaire, visent la mise en place d'une feuille de route bien définie. Le ministre du secteur a d'ailleurs appelé les directeurs de l'Education à identifier les problèmes et les lacunes au niveau des établissements relevant de leurs circonscriptions à même de faire connaître les mesures à entreprendre dès cette rentrée scolaire. Six années après la mise en œuvre des mesures de réforme, Benbouzid s'attelle à relever les lacunes. D'autant que sur le plan de la méthodologie, certaines mesures ont prouvé leurs limites, à l'exemple de l'inefficience de certains titres (manuels scolaires) par rapport aux capacités et niveau des élèves, l'allègement des programmes et du volume horaire. Actuellement son département mise essentiellement sur l'amélioration de la gestion des établissements. Il n'exclut pas, à cet effet, la restructuration interne des directions de l'Education, notamment celles ayant prouvé leur échec sur tous les plans, pédagogique en premier lieu. Faut-il rappeler que contrairement aux directions gérant parfaitement et rationnellement leurs établissements scolaires, certaines sont réputées pour le triste palmarès, en termes de réussite scolaire. Idem pour la gestion de l'infrastructure. Malgré l'adoption de la stratégie «projet d'établissement», initiative impliquant tous les acteurs de cette institution, de l'élève jusqu'au chef d'établissement, en passant par les enseignants, les parents d'élèves, le staff administratif, ces mêmes directions souffrent encore des mêmes dysfonctionnements. Ce qui a amené le ministre à instituer l'obligation des résultats. Pour lui, on ne peut tolérer le laisser-aller dans une institution représentant le quart de la population et dont le fonctionnement exige des pouvoirs publics des dépenses faramineuses atteignant – au titre de l'année scolaire 2010-2011, un budget global (équipement et fonctionnement) de 537,50 milliards DA soit une hausse de 33,10 milliards DA par rapport à l'année dernière. Avant la réforme du système éducatif, l'enveloppe financière allouée à l'équipement ne dépassait pas les 21 milliards DA. En 2010 le montant s'est élevé à 147 milliards DA. C'est dire l'intérêt qu'accorde l'Etat à l'Ecole algérienne, en termes de finances et de ressources humaines.