Pendant 4 jours, ministres, entreprises, experts, organisations des deux continents du Sud se réunissent au siège de l'Union africaine. Pour la première fois, l'ensemble du secteur des énergies africaines et latines se rencontreront à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 30 mai à Addis Abeba, en Ethiopie, au siège de l'Union africaine : établir une orientation et une stratégie globale, transférer des technologies, et ensuite mettre en place une feuille de route sur les projets retenus demeurent les objectifs de cette conférence, selon le communiqué diffusé sur le site de l'Union africaine. Pendant les deux premiers jours, place aux experts des ministères en charge de l'Energie ou de la Planification, des différentes sociétés d'hydrocarbures comme Sonatrach, sans oublier les institutions spécialisées des deux continents, comme la Commission africaine de l'énergie (Afrec) et l'Union des nations sud-américaines (Unasur), qui énonceront les premières idées. Les deux derniers jours seront consacrés à la conférence des ministres de l'Energie et des Mines avec la présence de Chakib Khelil. Sur l'ensemble des ministres de l'Energie, cinq sont dans l'Opep sur les douze que compte l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Cette réunion entre dans le cadre de la coopération entre l'Afrique et l'Amérique du Sud dont la première a eu lieu en novembre 2006, à Abuja, dans la capitale nigériane, en présence du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Il est, par ailleurs, l'un des investigateurs de ce rapprochement entre les deux continents du Sud. La “déclaration d'Abuja” stipule une meilleure collaboration entre les pays des deux continents, l'élaboration de projets communs, notamment dans le secteur de l'énergie, dans les investissements et l'amplification des accords bilatéraux entre Etats, à l'image de la visite la semaine dernière de Chakib Khelil en Argentine. Le ministre de l'Energie et des Mines a évalué les partenariats en cours dans les domaines des hydrocarbures, exportations du gaz, pour la mise en place d'une centrale nucléaire et sur le plan agricole. C'est la poursuite du programme établi entre Abdelaziz Bouteflika et la présidente argentine, Christina Kishner, lors de sa venue à Alger en novembre dernier. Une prochaine délégation argentine arrivera au mois de juin à Alger. En attendant cette visite, la conférence de demain aura écrit une déclaration sur d'autres projets communs sur les énergies. Cette dernière est une grande préparation en vue du futur sommet Afrique-Amérique du Sud, prévu au mois d'août, à Caracas, au Venezuela. Il fera le point sur l'ensemble des projets et des accords conclus dans tous les secteurs.