Le séjour de M. Raffarin à Alger intervient, faut-il le souligner, à quelques semaines de la première réunion intergouvernementale de haut niveau, prévue, décembre prochain, à Alger. Réunion qui se tiendra sous la présidence des Premiers ministres des deux pays. Cette visite, la troisième du genre, vise, indique-t-on, à faire le point sur nombre de dossiers déjà réglés et faire progresser ceux en suspens. Pour M. Raffarin, cette visite sera, en effet, l'occasion de faire un « point opérationnel » et examiner les voies et moyens d'avancer sur les dossiers qui seront repris lors de la réunion, en décembre prochain, à Alger. « Ma mission porte sur des dossiers précis et s'inscrit dans la durée. Après le règlement favorable d'un certain nombre de ces dossiers, mes interlocuteurs algériens et moi nous nous attachons à avancer ou à continuer à progresser sur ceux qui demeurent », a-t-il précisé. M. Raffarin indique qu'il sera reçu, lors de sa visite, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et aura des entretiens notamment avec le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'Investissement, Amara Benyounes. Dans un entretien accordé à l'agence APS, Jean Pierre Raffarin a estimé que le potentiel de collaboration entre l'Algérie et la France est élevé. « La nature et le degré d'avancement des dossiers sont différents mais ils visent tous à renforcer le partenariat entre nos deux pays, nos entreprises, cela à leur bénéfice mutuel et en ayant à l'esprit les priorités de l'Algérie pour la diversification de son économie, la création d'emplois et la formation professionnelle, le transfert de savoir-faire et des actions communes vers les pays tiers », a-t-il expliqué. Les premiers véhicules Renault en Algérie avant la fin de l'année Evoquant la visite du Président français, en décembre dernier, en Algérie, il affirme que « cette visite a été marquée par la signature d'un accord bilatéral qui met en place des instances de concertation et de décision tant au niveau des ministres que des Premiers ministres. Elles fournissent un cadre pour des rencontres régulières et des contacts à un haut niveau fort utiles pour mieux se comprendre et faire progresser les dossiers. Dans ses propos, M. Raffarin a réaffirmé que « les vents sont favorables à la relation algéro-française. Face aux défis auxquels nos deux pays doivent faire face et qui portent en particulier sur la nécessité de tirer le meilleur profit d'une mondialisation qui ne disparaîtra pas et qui est porteuse d'opportunités inédites, de créer des emplois en nombre et en qualité suffisants pour répondre aux besoins de notre jeunesse, de préparer un avenir plus respectueux des valeurs humaines et de l'environnement, nous devons agir ensemble chaque fois que cela est possible et souhaitable ». Citant comme exemple de partenariat la mise en service du métro d'Alger, il fera remarquer que « la production prochaine de véhicules Renault en Algérie est également un autre signal fort. Le projet avance bien et, d'ici la fin de l'année prochaine, les premiers véhiculent devraient sortir de l'usine de Oued Tlelat et commenceront à sillonner les routes d'Algérie ». Et de conclure : « Ces exemples sont faits pour être suivis par d'autres tant notre potentiel de collaboration est élevé et notre volonté de le mettre en valeur forte ».