Nouveau report, hier, dans l'affaire Naftal. La décision de la présidente du pôle judiciaire spécialisé de Sidi M'hamed, Salwa Derbouchi, a été motivée par l'exécution de mandats d'arrêt lancés contre trois accusés dans cette affaire par la chambre d'accusation près la cour d'Alger. B. Samir, H. M. Sidi Moussa et B. Smaïl, poursuivis dans l'affaire, ont été auditionnés par le juge d'instruction tout au long de l'instruction judicaire. La chambre d'accusation a ordonné leur placement sous mandat de dépôt mais les trois accusés ne se sont pas présentés aux deux audiences précédentes. Suite à quoi, des mandats d'arrêt ont été lancés contre eux. Les mis en cause se sont finalement présentés, hier, au tribunal et ont justifié leur absence par leur ignorance des poursuites judiciaires contre eux. « On n'a pas reçu de convocations ni même été informés sur le mandat d'arrêt surtout qu'on n'a pas constitué d'avocat », ont déclaré les mis en cause à la présidente du tribunal. Cette dernière a répliqué que suite à leur absence injustifiée, ils sont considérés par la loi comme étant en fuite. Le tribunal a aussitôt procédé, en pleine audience, à leur placement sous mandat de dépôt avant leur jugement. Après délibérations sur demande de la défense des trois accusés, nouvellement constituée, la juge a décidé le report du procès au 23 octobre prochain. Il est à signaler que 19 parmi les 24 accusés, une vingtaine d'avocats ainsi que le représentant de la société Naftal étaient présents, hier. En outre, 43 témoins ont répondu à l'appel de la présidente du pôle dont la plupart des employés dans des stations service de Naftal et des stations privées. Cette affaire, confiée au pôle judiciaire, un tribunal spécialisé dans les affaires criminelles économiques et financières, est liée au détournement d'une importante quantité de carburant de l'unité de production de Naftal au Caroubier vers des stations privées. Les accusés, dont la plupart sont des agents de sécurité et des agents de l'administration, sont poursuivis pour constitution d'association de malfaiteurs dans le but de commettre des crimes, dilapidation de deniers publics et abus de fonction. L'expertise effectuée par l'entreprise a confirmé la « perte » de quantités importantes de carburant.