Il aura fallu plus de dix heures de lutte acharnée aux combattants du feu de Tipasa pour venir finalement à bout d'un gigantesque incendie qui s'est déclaré vendredi dernier à 6h40 dans la forêt Touat, située dans la daïra de Sidi Amar. Le bilan de ce sinistre, l'un des plus importants, si ce n'est le plus ravageur qu'a connu Tipasa cette année, a été évalué à 11 hectares, dont une bonne partie est constituée de pins d'Alep. Selon le lieutenant Michalikh, le chargé de communication de la direction de la Protection civile à Tipasa, l'intervention des éléments des deux unités, en l'occurrence celles de Sidi Amar et de Hadjout, en plus de la colonne mobile, a pu éviter une propagation plus importante du foyer d'incendie. La mobilisation de tant de moyens humains et matériels renseigne à elle seule l'intensité et l'étendue de l'incendie. Cela dit et par rapport aux années précédentes, l'été 2013 a été la période où la Protection civile a enregistré, du moins jusqu'à maintenant, le moins de dégâts causés par les feux de forêt. A en croire un élément de la Protection civile, le risque de déclaration de feu dans les zones boisées augmente considérablement vers la fin de l'été, et ce, à cause du phénomène de l'évaporation. « L'effet de la chaleur sur les végétaux, notamment les arbres, augmente le processus d'évaporation et de rejet de gaz. Dans ce cas de figure et à défaut de pluie, les forêts deviennent automatiquement plus exposées au risque d'incendie », explique-t-il. Par ailleurs, la journée de jeudi a connu également la déclaration d'un autre feu à la forêt de Zaouia, toujours à Sidi Amar. Ce dernier a carbonisé 8 hectares de pins d'Alep.