Le 30 octobre prochain aura lieu le rallye des Colombes. Ou en êtes-vous avec les préparatifs de cette compétition à caractère international ? La préparation bat son plein à quelques jours du coup d'envoi de cette course exclusivement destinée à la gente féminine. Grâce à la collaboration précieuse des autorités locales des villes concernées, la Protection civile et la Gendarmerie nationale, nous allons pouvoir perpétuer la tradition en organisant la 11e édition. Le départ du rallye des Colombes, qui, depuis quelques années, a pris une dimension internationale, sera donné le 30 octobre prochain. La première étape se déroulera entre Alger et Boussaâda. La seconde aura lieu entre Boussaâda et Ghardaïa. La troisième et dernière manche sera organisée entre la cité du M'zab et la capitale. Cette année, nous enregistrons une participation record avec 42 équipages (pilotes et copilotes) dont 22 étrangers venus de France, de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie et du Canada. En dehors de l'aspect purement sportif, nous visons à travers cette manifestation internationale à promouvoir le tourisme en Algérie et à donner par la même une image réelle de la stabilité et du développement que connaît notre pays. Les propos des fidèles participantes étrangères qui reviennent chaque année en témoignent. Elles constatent les progrès réalisés au niveau des infrastructures notamment. En 2005, un équipage belge, bien que le ministère des Affaires étrangères de son pays lui a déconseillé de prendre part au rallye des Colombes, était ravi d'être en Algérie. Dans les colonnes de la presse belge, les deux femmes (pilote et copilote) ont déclaré qu'elles se sentaient plus en sécurité à Alger qu'à Bruxelles. Parallèlement au rallye des Colombes, la FASM organisera le 1er novembre prochain une course dans les spécialités moto-cross et enduro-moto. Cette compétition entre dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l'indépendance. Votre fédération organisera bientôt le festival national des sports mécaniques. Que pouvez-vous nous dire sur cette manifestation qui aura lieu cette année à Tamanrasset ? C'est un événement que nous organisons depuis 2010 avec le ministère de la Jeunesse et des Sports dans le sud du pays. A travers ce festival, nous visons trois principaux objectifs, à savoir la promotion de la discipline dans la région, le rapprochement entre les jeunes du Sud et ceux du Nord du pays et, bien évidemment, la promotion du tourisme dans cette partie de l'Algérie. Ainsi, après les éditions d'Illizi, Adrar et Bechar qui furent une réussite totale, le festival national des sports mécaniques aura lieu à Tamanrasset. Cette année, le Touring Club d'Algérie s'est joint à la FASM pour contribuer à l'organisation de cet événement. La FASM et le TCA célébreront ainsi le cinquantième anniversaire de leur création. Pour cette édition spéciale, un riche programme est prévu, même si, toutefois, nous avons été contraints de limiter la participation en raison de l'insuffisance d'infrastructures hôtelières. Le coup d'envoi du festival sera donné le 20 novembre prochain avec la première étape qui se déroulera entre Alger et Ghardaïa. Les 65 voitures et 70 motos reprendront la route le lendemain pour rejoindre In-Salah pour la seconde étape, avant de prendre la direction de Tamanrasset pour la dernière manche de la course. Sur place, la population locale aura l'occasion d'assister à plusieurs compétitions dont des courses de moto-cross et d'enduro-moto, avec la participation de 54 concurrents, ainsi qu'à une compétition en 4X4 enduro. Nous profitons ainsi du climat propice pour organiser des courses dans plusieurs spécialités afin de faire découvrir la discipline et la promouvoir par la même occasion. Nous comptons aussi organiser, avec le TCA, des journées portes ouvertes, une conférence sur la sécurité routière et des courses de karting pour les enfants de cette localité du Grand Sud. Pour rester dans la compétition, le motard algérien Walid Benterki s'est illustré sur le circuit de Doha lors du Grand prix du Qatar. Une performance qui est passée inaperçue. Que pouvez-vous nous dire sur cet athlète et son exploit ? Benterki est un athlète qui progresse énormément. Avec la collaboration de la fédération qatarie, nous avons décidé d'inclure, en 2011, Benterki, ainsi que son compatriote Hamza Djeguiguene dans le championnat asiatique qui est, d'ailleurs, ouvert à la participation internationale. Dès la saison suivante, Benterki s'est illustré en arrachant la troisième place au championnat d'Asie, tandis que Djeguiguene s'est classé à la 6e place. La semaine dernière, Benterki s'est distingué en remportant la première épreuve de ce championnat sur le circuit international de Losail, au Qatar. Cela dit, cet athlète de haut niveau et son compatriote ont, malgré les efforts de la FASM et du MJS, besoin de plus de moyens pour franchir d'autres étapes et représenter dignement l'Algérie aux compétitions internationales. Cette discipline nécessite de grands moyens. Même si elle compte de nombreux fans, il n'est pas donné à tout le monde de la pratiquer. Comment votre fédération parvient-elle à faire dans le développement et la promotion des sports mécaniques en Algérie ? Vous abordez là un point très sensible. Les moyens mis en œuvre par la fédération et le MJS demeurent insuffisants. Les athlètes de cette discipline sont dans l'obligation d'assurer eux-mêmes les équipements et le matériel. Ils doivent investir dans l'achat de leurs motos et autres voitures et consacrer un budget énorme à la préparation des compétitions, ainsi qu'à la révision et l'entretien de leurs engins. Franchement, les efforts de ces athlètes, sans qui la discipline disparaîtra dans notre pays, sont à saluer. Il y a un autre aspect d'ordre infrastructurel qui freine le développement de la discipline. Il faut savoir que la fédération ne dispose pas d'un circuit (vitesse ou cross) pour l'organisation de ses compétitions. Nous sommes contraints d'emprunter les voies publiques et de solliciter la collaboration des autorités locales, la Protection civile et la Gendarmerie nationale pour pouvoir organiser des compétitions. Nous lançons ainsi un appel aux pouvoirs publics afin de mettre à la disposition de la discipline une assiette de terrain pour la réalisation d'un circuit moderne. Cette infrastructure, à travers la billetterie et les espaces publicitaires mis à la disposition des annonceurs, permettra à la fédération de s'autofinancer, de régler le problème des circuits pour les différentes courses et d'apporter une aide aux athlètes, en valorisant notamment les primes des vainqueurs. A ce titre, je tiens à remercier le MJS qui a mis dernièrement à notre disposition un budget pour l'achat de karting et de motos de formation. Du matériel qu'on mettra en œuvre pour l'initiation des jeunes lors des stages qu'organise la FASM pendant ces différentes manifestations.