L'Algérie s'est engagée à apporter une aide aux pays qui souffrent des problèmes de malnutrition, de la faim et de la pauvreté, notamment ceux du continent africain. C'est dans ce cadre que le gouvernement, via sept de ses départements ministériels, a décidé de contribuer avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à l'élaboration d'un cadre de programme par pays (CPP). Une coopération qui s'étend de 2013 jusqu'à 2016. C'est ce qu'a annoncé, hier, le représentant de la FAO en Algérie, Nabil Assaf lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de l'alimentation organisée à Alger en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwaheb Nouri, et du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. Célébrée chaque 16 octobre, cette Journée a été placée sous le thème « Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition ». Selon le représentant du FAO, trois domaines prioritaires sont d'ores et déjà identifiés par les deux partenaires. Il s'agit de l'amélioration durable des performances techniques, économiques et sociales, de l'amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques (sol et eau) et biologiques (végétales, animales et halieutiques) et enfin l'adaptation du cadre institutionnel et le renforcement des capacités. Le représentant de la FAO a fait observer que ce CPP « permettra de renforcer et d'améliorer l'efficacité, l'efficience et l'appropriation de l'assistance de la FAO en Algérie », et d'ajouter que ce partenariat vise essentiellement le renforcement des systèmes alimentaires et la lutte contre la famine. En se référant au dernier rapport sur l'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, M. Assaf a signalé que 842 millions de personnes souffrent encore de la faim chronique. Depuis la crise alimentaire mondiale de 2007-2008, le gouvernement algérien a, en effet, « accordé la priorité au traitement de la question de la sécurité alimentaire, considérant qu'elle constitue un élément essentiel de sa sécurité nationale », souligne le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwaheb Nouri. C'est dans cette perspective qu'un programme de développement agricole et rural a été mis en œuvre en 2009 pour lequel le gouvernement a consacré une enveloppe de 200 milliards de dinars par an et ce jusqu'à 2014. Sur le plan mondial, la contribution de l'Algérie est loin d'être insignifiante, a-t-il fait observer, avant de rappeler « que sur décision politique du président de la République, l'Algérie a décidé d'effacer les dettes de 16 pays, dont 14 africains et deux du Moyen-Orient représentant un total d'un milliard de dollars ». De son côté, le ministre des Ressources en eaux, Hocine Necib, a mis l'accent sur l'importance de l'utilisation rationnelle des ressources en eau. « Pour arriver à l'irrigation de 1,2 million d'hectares de terres agricoles, nous devrons économiser et optimiser l'utilisation de l'eau », a-t-il dit.