Etre en phase avec l'économie réelle et aider d'une manière efficiente à la prise de décision. C'est ce qui est demandé aux chercheurs et experts activant dans le secteur de la Pêche et des Ressources halieutiques. Sid-Ahmed Ferroukhi l'a rappelé, hier, lors d'un séminaire sur l'appui méthodologique pour l'élaboration de stratégies de recherche pour la pêche et l'aquaculture durable. De ce fait, il a mis l'accent sur l'importance de l'implication des centres de recherche dans le développement de son secteur, notamment dans le cadre de la préservation de la ressource halieutique, la mise à niveau et la modernisation de l'outil de production ainsi que la formation de la ressource humaine. Ce séminaire, qu'abrite l'institut supérieur maritime de Bou-Ismaïl, s'inscrit dans le cadre du jumelage institutionnel intégré dans le programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association (P3a) entre l'Algérie et l'Union européenne (UE). En clair, il s'agit de renforcer les capacités du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA). Un projet qui a débuté en juillet 2012 et qui prendra fin en juillet 2014. Selon Kadri Larbi, chef de projet, partie algérienne, le programme tracé dans ce sens connaît une évolution très appréciable, dans la mesure où plus de 60% de celui-ci est réalisé. « Le projet de jumelage entre le CNRDRA et les organismes européens analogues s'articule autour de quatre axes principaux : l'amélioration du cadre juridique régissant notre centre, la mise à niveau de la ressource humaine, l'optimisation de la programmation en matière de recherche et le renforcement de la coopération et l'échange d'expériences avec les centres de recherche étrangers », résume-t-il. Au terme de ce projet, le CNRDRA ambitionne de fournir des études pertinentes devant servir à la prise de décision au moment opportun. Un objectif qui suppose, selon Philippe Ferlin, chef de projet côté européen, l'aide à la prise de décision en temps réel. Ce qui nécessite une vision prospective construite sur une analyse pertinente du terrain et s'appuyant sur une stratégie de recherche performante. Au cours de ce séminaire, il est prévu l'organisation d'un cycle de huit conférences ainsi que la mise en place de deux ateliers, l'un sur l'aquaculture et l'autre sur le transversal socio-économie. Pendant les quatre jours de ce conclave, d'éminents experts, algériens, français et italiens, se succéderont avant de cristalliser la teneur des interventions et les suggestions des participants sous forme de lignes directrices pour l'élaboration de stratégies visant le développement du secteur de la pêche et de l'aquaculture en Algérie, à court et à moyen termes.