Un nouveau jumelage institutionnel au profit du secteur de la pêche et des ressources halieutiques, a été lancé lundi à Alger, dans le cadre du Programme d'appui à la mise en oeuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A). Ce projet porte sur le renforcement des capacités du Centre national de recherche pour le développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA) sur une durée de 24 mois, et s'étendra à l'ensemble des régions et zones concernées par les activités de la pêche. Les activités de ce jumelage impliqueront l'administration centrale du ministère de la Pêche, le CNRDPA et ses services, des organismes et des structures régionales et locales du secteur, et éventuellement des organisations représentant d'autres intervenants dans le domaine de la pêche, selon ses initiateurs. Ce projet a pour but d'optimiser l'organisation, le management et l'efficacité opérationnelle du CNRDPA en tant qu'instrument "essentiel" d'aide à la décision, afin assurer un développement et une gestion durables du secteur fondés sur des avis scientifiques "pertinents", à travers le partenariat avec les ministères français et italien de l'agriculture et de l'alimentation. Il consiste notamment à analyser la pertinence des modalités de mise en œuvre des programmes de recherches du centre et aider à la formulation des nouveaux programmes. A ce titre, il est prévu d'assister les chercheurs du navire "Belkacem Grine" qui mènera désormais deux missions d'évaluation des ressources halieutiques algériennes chaque an, par des experts européens, et d'intégrer des chercheurs algériens dans des projets de recherche internationaux. Doté d'un budget de 1,14 million d'euro assuré totalement par l'UE, ce projet est le premier jumelage lancé dans le cadre de la deuxième phase du programme P3A qui ambitionne également à lancer 14 autres projets dans les différents secteurs en Algérie. "Ce jumelage, à la différence avec d'autres projets précédents qui se sont focalisés sur l'aspect administratif, est porté sur la recherche, avec un équilibre entre les différents aspects, notamment l'aspect juridique et technique", a indiqué le directeur national du programme, Abdelaziz Guend. Il a qualifié ce projet d'"important", car il contribue à l'autosuffisance alimentaire du pays, à sa sécurité alimentaire, à la diversification de son économie, à l'équilibre entre ses régions ainsi que la sauvegarde de ses ressources halieutiques.