Un portrait du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, suivi de deux entretiens exclusifs avec le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), qui revient sur les grands enjeux de sécurité intérieure du pays, et Mohamed Mebarki, nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sont également au menu de ce dossier. Il en est de même des secteurs de l'énergie, de la réindustrialision, de l'environnement ainsi qu'un voyage dans le passé romain méconnu de l'Algérie qui trouvent leur place dans ce dossier réalisé par le directeur de la publication, Majed Nehmé, Philippe Tourel, Hamid Zyad, Philippe Lebeaud, Hamid Zedache et Bachar Rahmani. Dans un long article intitulé « Bouteflika à la barre », sous la plume de Majed Nehme, le mensuel Afrique Asie écrit ainsi qu'« à quelques mois des scrutins présidentiel et législatif, au-delà des péripéties médiatiques qui ne sont que l'écume de la politique, l'Algérie poursuit, d'un pas assuré et ferme, sa progression sur la voie qu'elle s'est tracée ». Le pays dispose d'institutions qui « ont prouvé leur solidité », avant d'ajouter qu'« il se reconnaît, par ailleurs, dans son Président qui, de son côté, est décidé plus que jamais à poursuivre la mission pour laquelle il a été élu et réélu à trois reprises : remettre son pays sur les rails après les dangereuses dérives des années de terreur », poursuit le magazine. Afrique Asie rappelle, par ailleurs, que l'été avait été « la saison de la confusion entretenue autour de l'état de santé du Président et des manipulations savamment orchestrées, suggérant qu'un "vide" s'était installé au cœur de l'Etat ». Les organes institutionnels ont assuré la continuité du pouvoir Cependant, constate le mensuel, les organes institutionnels, chacun dans son rôle, « ont assuré la continuité du pouvoir sans jamais être entravés dans leur fonctionnement régulier », relevant qu'« elles n'ont pas vacillé, confirmant ainsi leur solidité dans l'épreuve ». Dans le portrait consacré au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qualifié de « routard de la politique », le journaliste d'Afrique Asie, Hamid Zyad, dira de celui-ci qu'« il est plus souvent sur le terrain que dans les bureaux », ajoutant qu'« investi de la confiance du Président, le chef du gouvernement a inventé la fonction de Premier ministre itinérant, mettant un point d'honneur à accomplir ses engagements ». Afrique Asie soutient aussi qu'il y a quinze mois, en présentant au Parlement un plan d'action inspiré des orientations du chef de l'Etat, Abdelmalek Sellal « s'est engagé sur plusieurs fronts : promouvoir les investissements, améliorer la gouvernance des entreprises publiques, assainir le climat des affaires, accentuer la lutte contre le chômage, notamment celui des jeunes diplômés, instaurer un dialogue continu avec les partenaires sociaux et mettre en place des canaux permanents d'échange entre les pouvoirs publics et les citoyens ». « Il est en train d'accomplir son parcours avec la ténacité et le souffle d'un coureur de fond. Personne ne doute qu'il remplira le contrat », soutient Afrique Asie. Par ailleurs, dans l'entretien accordé au mensuel, le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, a souligné qu'à l'instar des autres pays de la région, l'Algérie est confrontée à « une série de menaces intérieures qui sont induites par toutes les formes de criminalité : criminalité ordinaire et nouvelles formes de criminalité, à savoir la cybercriminalité, le blanchiment d'argent et autres crimes organisés par la mafia, la criminalité transnationale ».S'agissant du trafic de la drogue, le général-major a indiqué qu'on assiste en Algérie à des saisies « extraordinaires » qui sont « quotidiennes » et concernent de « grandes quantités », soit plus de 127 tonnes de résine de cannabis saisies durant les 8 premiers mois de l'année. « C'est un phénomène tout à fait récent et inédit qui est monté en puissance ces cinq dernières années. Malgré ces saisies, l'Algérie reste un pays de transit, même si nous constatons qu'il y a des concentrations au niveau de certaines zones ou certains quartiers », a affirmé le premier responsable de la DGSN. Les forces de police intégrées dans le dispositif de lutte contre le terrorisme Sur le terrorisme, le général-major Hamel a précisé que les forces de police sont intégrées dans le dispositif de lutte contre ce fléau et qu'elles sont placées sous le contrôle opérationnel des secteurs militaires. Concernant la coopération avec les pays voisins pour la prévention et la gestion de ces menaces, il a indiqué qu'« elle se fait soit dans un cadre multilatéral, soit dans un cadre bilatéral et qu'elle consiste à un échange d'informations, d'expertises et d'expériences », affirmant que la police algérienne « est disposée à apporter tout son concours et son savoir-faire au profit des polices régionales ». Pour sa part, et dans un entretien également, le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a affirmé que de nombreux chercheurs algériens à l'étranger sont aujourd'hui impliqués dans la définition des contenus des programmes nationaux de recherche (PNR), dans les réseaux thématiques et dans les équipes de recherche à travers les différents laboratoires. Il a ajouté aussi que les associations de compétences algériennes à l'étranger participent à plusieurs projets de mise en œuvre des programmes des centres de recherche et des activités de formation dans les universités.