L'Enag - entreprise nationale des arts graphiques - met sur ses étals une soixantaine de titres, toutes disciplines confondues, pour satisfaire les lecteurs. « On propose une palette de titres qui répond à tous les goûts. On a notamment réédité des ouvrages qui traitent de la guerre de Libération nationale, puisque cette dix-huitième édition coïncide avec la célébration du cinquantenaire de l'indépendance », a affirmé Fodil Nacer, responsable du stand. Il a ajouté que l'Enag a édité des ouvrages scientifiques pour les étudiants en droit et en économie notamment. M. Nacer a souligné, en outre, que l'entreprise qu'il représente n'a pas oublié les enfants, puisqu'elle a édité au profit de cette frange de la société un nombre important de livres parascolaires. En ce qui concerne le choix des visiteurs, il a précisé que la majorité d'entre eux s'intéresse en particulier au livre d'histoire. Il est vrai que ces dernières années l'on assiste à la publication des mémoires et des témoignages des acteurs sur la révolution. Ce qui, en grande partie, explique l'intérêt du lecteur à la lecture de ce qui se publie dans notre pays sur la guerre d'indépendance. Dans les stands on a constaté le penchant qu'a la classe intellectuelle pour le roman algérien, comme pour étancher sa soif sur ce qui s'écrit et se dit sur l'Algérie et par des Algériens. Les éditions El kalima, elles, participent avec six nouvelles publications consacrées entièrement à la guerre d'Algérie, trois nouveaux romans, un recueil de poésie, en plus de la réédition de beaux livres. La responsable du stand affirme être agréablement surprise que de jeunes lecteurs s'intéressent à la poésie. « Cela fait longtemps que je n'ai pas vu d'étudiants et de lycéens acheter des recueils de poèmes. C'est un signe que les amoureux du verbe n'ont pas tout à fait disparu », a-t-elle dit. Pour ce qui est des ventes, elle estime que le public achète beaucoup plus le roman et les ouvrages d'histoire. Cette maison d'édition, à l'instar des autres participants, organise des ventes-dédicaces pour permettre aux visiteurs de rencontrer leurs auteurs préférés. Casbah éditions, une institution aux traditions éditoriales bien établies, expose, pour sa part, un large éventail de titres, allant du roman à la nouvelle, en passant par le livre scientifique et d'histoire. Au stand de cette maison d'édition, le lecteur s'empresse notamment à s'offrir des romans et des ouvrages qui traitent de notre histoire. Riche de ses nombreuses participations à cette manifestation littéraire annuelle d'envergure internationale, Casbah édition a présenté vingt-deux ouvrages entre romans, essais et livres d'histoire écrits aussi bien par des auteurs nationaux qu'étrangers. Pour ce qui est des ventes, on souligne ici la préférence qu'ont les visiteurs pour le livre d'histoire. « Depuis l'année dernière, on vend principalement les livres qui parlent de notre histoire. Intellectuels, enseignants, étudiants et chercheurs universitaires nous demandent des titres qui traitent de l'histoire nationale », affirme un responsable. Alpha édition présente, elle, six nouveaux titres, entre romans, chroniques et nouvelles ainsi que six contes pour enfants, dont un en langue arabe. Malika Laïb, chargée de mission, a souligné notamment la grande affluence du public et son choix pour le roman. « Il est vrai qu'on vend les contes pour enfants et les livres d'histoire, il n'en demeure pas moins que le roman passe en priorité cette année. On a constaté un regain d'intérêt pour le roman algérien de graphie française », a-t-elle affirmé. En ce qui concerne la catégorie des gens qu'intéresse le livre, elle dira qu'il s'agit notamment d'étudiants et de chercheurs universitaires. Barzakh éditions a publié beaucoup d'ouvrages consacrés exclusivement à la capitale, son soleil et sa beauté. Ce sont de captivants récits déchirants et prenants qui célèbrent la capitale. Elle propose aussi d'autres nouveautés au public. « Voyage en Algérie antique », un beau livre dédié aux grands sites romano-africains d'Algérie, « Mon frère ennemi », un roman autobiographique attachant à valeur documentaire de Djilali Bencheikh, « Les Pays-Bas et la guerre d'Algérie », un essai original de Niek Pas, sont autant d'ouvrages proposés par cette maison d'édition et qui ne manqueront certainement pas d'attirer le lecteur. Dar el Gharb expose des ouvrages scientifiques, le livre parascolaire, le roman, des publications qui traitent de sujets philosophiques en arabe et en français, alors que les éditions Aït Mouloud a mis le paquet sur le livre parascolaire et la réédition de toute l'œuvre littéraire Yasmina Khadra. Ces deux maisons d'édition, quoique de création récente, œuvrent du mieux qu'elles peuvent, selon leurs responsables, à satisfaire tous les goûts du lecteur. Il est à souligner, par ailleurs, la forte présence du livre consacré à la gastronomie.