La bonne organisation, mais aussi et surtout l'engouement sans précédent du public au Salon du livre, a permis aux maisons d'édition qui ont pris part à cette manifestation la réalisation de ventes importantes. De l'avis même des participants, celles-ci connaissent une hausse significative cette année, en raison notamment de la grande affluence depuis le coup d'envoi de ce rendez-vous culturel annuel. Comparativement à l'édition précédente, affirme Abderraouf Boudjelda, chef de service à l'Office des publications universitaires, « nous avons pratiquement vendu la totalité des ouvrages que nous avons présentés ». M. Boudjelfa précise, dans le même sillage, que les enseignants universitaires et les étudiants achètent en particulier des livres de sciences médicales, d'histoire, de gestion et d'économie. La raison, fait-il savoir, c'est qu'« en plus de la disponibilité de plusieurs titres, on applique un prix à la portée de tout le monde, y compris les petites bourses. Avec ces tarifs, on incite et encourage les étudiants à acquérir des ouvrages de qualité dont ils ont besoin durant leur cursus universitaire ». Omar Hamdi, représentant de la maison d'édition Act Sud, soutient, lui aussi, avoir réalisé un bon chiffre d'affaires, grâce notamment à la disponibilité des livres et aux prix, qui sont, soutient-il, à la portée de toutes les bourses. « Nous avons fait de bonnes affaires, nos clients viennent avec une liste de livres. Ce qui nous a permis de vendre un nombre important d'ouvrages, en particulier les romans et les livres d'histoire », ajoutera-t-il. Les éditions Chihab ont, elles aussi, réalisé une vente significative. Sa représentante affirme qu'elle a fait un chiffre d'affaires de loin supérieur à celui de l'année dernière. « Depuis le premier jour, nous avons vendu des centaines de livres parascolaires, tous paliers confondus. On a cartonné. La même voix souligne, en outre, que « l'ouvrage de l'historien Daho Djarbal ‘‘L'Organisation spéciale de la Fédération de France du FLN'' se vend comme des petits pains. Cela nous a permis de booster davantage nos ventes ». L'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag) a atteint son objectif : elle a vendu plus de livres que l'édition précédente. Sofiane Belgache, responsable du service commercial à l'Enag, soutient que lors de cette édition, pour diverses raisons, la vente du livre connait une courbe ascendante. A titre indicatif, dit-il, « contrairement à l'an dernier où le public ne s'est pas intéressé aux romans d'auteurs algériens, cette année, nous avons vendu beaucoup d'œuvres classiques d'écrivains algériens de graphie française ». Les éditions Hachette ont réalisé, jusqu'à jeudi dernier, les mêmes ventes que l'année passée. Salim Baâli, représentant de cette maison d'édition, estime qu'« à peu de choses près, nous avons vendu la même chose que lors de la seizième édition, pour la simple raison que nous avons le même public. Ceci étant dit, nous avons réalisé un bon chiffre d'affaires, parce que nous avons vendu beaucoup de livres d'auteurs algériens ». C'est dire que les visiteurs autant que les participants sont satisfaits de cette manifestation annuelle. Les uns pour avoir trouvé les livres de leur choix, les autres d'avoir réalisé de bonnes affaires.