Le célèbre footballeur, Lounis Mattem, est mort, hier après-midi, à l'âge de 72 ans, après une carrière sportive très riche même si le « feu follet » avait raccroché les crampons un peu trop tôt. On le savait malade mais pas à ce stade de la gravité surtout après avoir retrouvé la forme il y a quatre ans. Dernièrement, l'ESS l'avait honoré lors du match contre Yenenga. Le défunt était un attaquant insaisissable, d'où le sobriquet de « feu follet » de l'ES Sétif avant de venir côtoyer les grands du CRB où il joua une saison. Mattem s'est distingué en finale de la coupe d'Algérie en étant le premier buteur de l'histoire de l'édition. Mais l'image « indélébile » de ce maestro est incontestablement celle de sa sélection en équipe d'Algérie qui avait affronté le Brésil de Pelé en 1965.Certains de ses intimes l'appelaient aussi « errouji » (le rouquin).Le joueur était très proche du fondateur de l'Entente, Ali Layasse. La famille Mattem a tant donné au football algérien dont Lounis et son fils Rédha (tous les deux sélectionnés avec les Verts). L'aîné, Abdallah, faisait la paire avec Lounis à l'Entente de Sétif. Lounis, que Dieu ait son âme, s'en va après une vie bien remplie. Nous avions eu l'honneur de le recontrer après son retour de Marseille avant son hospitalisation à la clinique El Hidhab de Sétif où nous avions croisé l'autre star, Kermali, décédée récemment, venue lui rendre visite. C'était en décembre 2009. Mattem souriait sous sa grosse bacchante. Manière de rassurer ses visiteurs. Mattem rejoint les grands : Kermali, Aribi, Kemicha, Griche et tant d'autres grands joueurs qui ont honoré Sétif et l'Algérie.