Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé, hier, à Koweït-City, où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du 3e sommet arabo-africain, que les conditions « sont des plus favorables » pour un essor des relations afro-arabes. « Les conditions sont des plus favorables pour l'expansion du partenariat afro-arabe et son évolution qualitative », a-t-il soutenu dans une allocution prononcée au deuxième jour des travaux du 3e sommet arabo-africain. M. Bensalah a souligné ainsi la « constance » de l'engagement de l'Algérie, renouvelant « la détermination » des autorités du pays à « donner une impulsion décisive à l'édification d'un partenariat stratégique afro-arabe » qui servira, a-t-il poursuivi, « les intérêts supérieurs des peuples des deux ensembles ». Il a souligné l'importance de saisir l'opportunité du sommet pour « accélérer la dynamique de mise en œuvre du plan d'action 2011/2016 », adopté lors du 2e sommet afro-arabe à Syrte, en 2010. Rappelant que le sommet arabe d'Alger en 1973 a donné « une impulsion décisive » au développement de liens de solidarité multiformes entre le Monde arabe et l'Afrique, M. Bensalah a souligné que, depuis, « les liens de solidarité n'ont cessé de s'affirmer et une coopération économique diversifiée a pris progressivement forme et consistance ». Misant sur le dynamisme des investisseurs arabes, il a estimé que les perspectives de renforcement de liens économiques mutuellement bénéfiques entre les deux régions « sont prometteuses ». Selon le président du Conseil de la nation, l'Afrique a renoué depuis une décennie avec des taux de croissance appréciables et réalisé des progrès remarquables en matière de gouvernance et de gestion économique. L'Afrique « offre déjà aux investisseurs des taux de rentabilité parmi les plus élevés au monde », a-t-il soutenu, faisant remarquer qu'elle « s'attelle à construire un espace économique intégré et a engagé à cet effet un ambitieux programme de développement d'infrastructures régionales et continentales ». « Le moment est venu d'accorder une plus large place aux rencontres d'affaires entre opérateurs publics et privés des deux régions pour concrétiser un véritable partenariat », a-t-il suggéré, soulignant, toutefois, que la tâche « ne saurait être du ressort des seuls gouvernements ». Le Forum économique qui a précédé la rencontre au sommet est « à cet égard fort utile », a-t-il encore ajouté, plaidant pour la multiplication de ce type de rencontres tant sur le plan bilatéral que dans le cadre afro-arabe. Mettant l'accent sur l'importance du rôle des mécanismes de suivi intersessions du partenariat afro-arabe, M. Bensalah a affirmé que « par l'effort collectif et coordonné de tous (...), nous pourrons permettre à nos régions de s'affirmer en tant que pôle économique interdépendant, contribuant à la stabilité, la paix et le bien-être dans l'espace de solidarité arabo-africain ».