Les dernières chutes de pluies enregistrées sont salvatrices. Le taux de remplissage des barrages en exploitation a atteint 69%, a-t-on appris, hier, auprès du ministère de Ressources en eau. Le département de Hocine Necib a indiqué que l'apport des dernières précipitations a avoisiné les 20 millions de mètres cubes, précisant que les quantités réceptionnées varient d'un barrage à l'autre, dont certains ont commencé à déborder, à l'image de celui Béni Haroune, dans la wilaya de Mila. Un pourcentage appréciable a été atteint grâce à la multiplication du nombre des barrages (70), mais aussi à travers l'adoption d'une politique d'économie de l'eau basée sur la nécessité d'accroître les capacités d'emmagasinage afin de sécuriser et préserver la ressource. L'Algérie s'est engagée dans une politique de rationalisation de la ressource. Le retour de la pluie a fait le bonheur des agriculteurs. D'autant que le taux de remplissage permettra également d'irriguer plus de terres agricoles. La superficie agricole irriguée en Algérie est passée de 350.000 ha en 1999 à 1 million d'hectares en 2012. Selon la cellule de communication du ministère de l'Agriculture, durant la période allant de septembre à octobre 2013, un climat d'incertitude a régné chez les agriculteurs qui commençaient à s'inquiéter sérieusement de l'absence de précipitations. Certains ont, d'ailleurs, pris la décision de suspendre l'opération de semence de peur d'une éventuelle sécheresse. « Avec ces importantes précipitations et le taux de remplissage des barrages, la donne a changé. C'est un tout autre esprit qui anime, désormais, les agriculteurs aussi bien ceux qui emblavent leurs terres que ceux qui ne l'ont pas fait », nous dit-on.