Les fellahs de la wilaya de Boumerdès recourent en été à l'eau du barrage du Hamiz pour irriguer leurs cultures saisonnières, alors que celui de Keddara reste toujours un appoint pour alimenter les habitants d'Alger en eau potable. Nonobstant la pluie enregistrée en début de mars où ont été accumulés quelque 30 millimètres dans la wilaya de Boumerdès, l'agriculture a toujours soif et on craint le pire dans une wilaya à vocation agricole, connue jadis pour sa pluviosité assez conséquente et des ressources hydriques importantes à la faveur de trois barrages, à savoir Beni Amrane, Keddara et le vieux Hamiz. En effet, après plusieurs mois de vaches maigres en matière de pluviosité, la sécheresse est toujours d'actualité dans cette wilaya riche par ces agrumes, vergers, apiculture et surtout les arbres fruitiers, entre autres les orangers, les pommiers, les poiriers et les oliviers. L'inquiétude s'est emparée des esprits des fellahs qui éprouvent en plus des difficultés pour s'approvisionner en engrais après les dernières mesures prises par les pouvoirs publics craignent le retour de la sécheresse. Les agriculteurs, notamment ceux de Khemis El-Khechna, Ouled Moussa, Boudouaoua, Arbaâtache et Hamadi qui ont misé sur une bonne pluviométrie cette année affichent déjà un pessimisme significatif. Cette situation leur a donné moult réflexions sur la disponibilité d'eau potable et d'irrigation de leurs terres dans les mois à venir. Ils s'interrogent surtout sur les réserves actuelles des barrages de la wilaya de Boumerdès en matière d'eau de pluie. Si le barrage du Hamiz a été toujours utilisé pour l'irrigation des terres agricoles de la Mitidja celui de Keddara est utilisé surtout pour alimenter la wilaya d'Alger et une partie de Boumerdès en eau potable. Une virée au niveau des trois barrages de la wilaya de Boumerdès, l'on a constaté de visu que les barrages en question sont bien remplis en eau, malgré la sécheresse ceci donnera sûrement un peu d'espoir aux fellahs de la région en attendant des jours meilleurs. Selon une source autorisée, on a appris que leur seuil de niveau d'eau est satisfaisant. Cette même source nous a fait savoir que le barrage de Keddara dont la capacité est de 146 millions de mètres cubes a atteint un volume de remplissage de 135 millions de mètres cubes d'eau emmagasinée, soit un taux de 90% de son réel volume, alors que celui du Hamiz, son niveau, est à 13 millions de mètres cubes alors que sa capacité réelle est de 17 millions de m3 soit 90% de son volume, pour ce qui est du barrage de Beni Amrane toute sa réserve a été transféré au barrage de Keddara sa réserve actuelle est de 3 millions de mètres cubes alors qu'il peut contenir jusqu'à 11 millions de mètres cubes. Notre source ajoute que ces réserves en eau ont été accumulés durant deux mois seulement, il s'agit des mois de novembre et de décembre, une période durant laquelle il a beaucoup plu et l'on a enregistré une moyenne de pluviométrie de 550 mm de pluies, sur une moyenne de pluviométrie, inter-annuelle de 660 mm de pluies. Toute fois les spécialistes en pluviométrie reconnaissent que le mois de mars est un mois pluvieux alors qu'en avril il y aura quelques averses. Il est à noter que les fellahs de Boumerdès exploitent chaque été les eaux du barrage du Hamiz pour irriguer leurs cultures saisonnières. Alors que celui de Keddara reste toujours un appoint pour alimenter les habitants d'Alger en eau potable même si ces derniers ont bénéficié dernièrement de la station de dessalement d'eau de la mer d'El-Hamma. Avec ces deux ressources, en eau l'on indique qu'il n'y aura pas de crainte en matière d'eau potable, notamment pour la wilaya d'Alger qui pourra être suffisamment alimentée H24 en eau potable durant cet été. Nacer Zerrouki