« La situation n'est pas aussi catastrophique qu'on peut l'imaginer. Mis à part quelques zones isolées qui sont en voie de dégradation, tout le milieu marin national est sain », a affirmé, hier, Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, lors de l'ouverture des travaux de l'atelier national sur la mise en place d'un dispositif national de suivi et d'évaluation de la salubrité des zones de pêche et d'aquaculture qui se tient à l'ENSM de Bou-Ismaïl. En présence de la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ, et des représentants de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des Ressources en eau et de l'Agriculture, M. Ferroukhi a signalé que ses propos s'appuient sur les résultats des études scientifiques effectuées en 2009. Celles-ci sont basées sur une prospection mètre par mètre de tout le milieu marin du littoral national. Ce que, d'ailleurs, confirme le professeur Samir Grimes, membre de l'équipe des scientifiques chargée de cette mission. Pour M. Ferroukhi, les analyses conclusives de cette étude devraient être le socle d'un travail régulier afin de permettre à tous les intervenants dans le créneau de la sauvegarde et de la préservation de l'écosystème marin d'avoir une évaluation précise de la situation pour un développement durable du secteur et une préservation de l'environnement. « Le dispositif national de suivi de la salubrité des zones de pêche et d'aquaculture, qui verra le jour prochainement a, entre autres missions, de franchir le stade de l'évaluation globale vers le détail. C'est-à-dire se servir des analyses et autres données collectées aux fins d'agir en conséquence, d'une manière efficiente et optimale pour préserver l'environnement et garantir une production de qualité », prévoit-il. Pour sa part, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a rappelé que l'Algérie s'est dotée d'un arsenal juridique pour lutter contre la pollution. Dalila Boudjemaâ a signalé que son département, à travers ses centres et ses laboratoires qui couvrent l'ensemble de la bande maritime, évalue et contrôle à travers des analyses physicochimiques et bactériologiques les milieux naturels. Dans cette optique, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a annoncé l'ouverture début 2014 d'un laboratoire national de salubrité des zones de pêche et d'aquaculture qui sera l'un des instruments du futur dispositif.