Au lendemain d'un accord historique signé à Genève entre les grandes puissances et l'Iran sur le nucléaire, l'ONU a indiqué, hier, que la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève-2, aura lieu le 22 janvier prochain. Cette annonce a été faite à l'issue d'une réunion entre l'émissaire conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, et les vice-ministres des Affaires étrangères russes Guennadi Gatilov et Mikhaïl Bogdanov et la sous-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman. Qualifiant cette réunion de « mission d'espoir », le secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-moon, a rappelé que le but serait de mettre en œuvre le plan pour un règlement politique du conflit, adopté lors de la première conférence de paix sur la Syrie en juin 2012. « Le secrétaire général attend des représentants syriens qu'ils viennent à Genève bien conscients du fait que (ce plan) est l'objectif, et avec la ferme intention de mettre fin à la guerre qui a déjà fait bien plus de 100.000 morts, chassé de leurs foyers près de neuf millions de personnes, fait un nombre incalculable de disparus et de détenus, bouleversé la région et imposé un fardeau inacceptable aux voisins de la Syrie », a expliqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky. Lors de Genève-1, les ministres des grandes puissances et des pays voisins de la Syrie avaient adopté un plan pour un règlement politique du conflit, qui a débuté en mars 2011, par la mise en place d'un gouvernement de transition incluant différentes composantes politiques syriennes. Ce cabinet doit être chargé de préparer des élections et une réforme constitutionnelle. Le texte, alors, adopté ne spécifiait pas le sort du président Bachar al-Assad dont le régime exclut tout départ exigé par l'opposition. Les deux parties du conflit ont donné leur accord de principe pour participer à Genève 2. La question qui devra être réglée est la forme que pourrait prendre la participation à la conférence de l'Iran et de l'Arabie saoudite. « La conclusion d'un accord dimanche sur le nucléaire iranien, même si officiellement les deux questions ne sont pas liées, pourrait aider à trouver une formule pour associer l'Iran » à Genève 2, indique-t-on de source diplomatique occidentale à Genève où, selon une information, il pourrait y avoir un compromis par lequel l'Iran et l'Arabie saoudite participent aux réunions en marge de la conférence, mais pas aux discussions.