Alors que, depuis quelques jours, le mercure est tiré vers le bas, des dizaines d'écoles primaires sont dépourvues de chauffage dans les deux communes de Bir El Djir et Oran. Pour ne pas geler de froid, les élèves ont obligés de garder leur manteau à l'intérieur des classes. Pour sa part, le personnel enseignant se trouve dans l'obligation de recourir aux résistances électriques, fournies souvent par des parents d'élèves, pour diffuser un peu de chaleur dans les classes. Cette situation anachronique et incongrue a contraint les enseignants et les parents d'élèves à dénoncer le laisser-aller des responsables des deux communes. Ceux-ci imputent la faute à la Sonelgaz qui n'a pas fait les raccordements au gaz naturel nécessaires. Cependant, à la direction de distribution d'Oran de cette société qui gère les communes d'Oran et Bir El Djir, la balle est renvoyée dans les camps des deux APC. Selon la Sonelgaz, s'il existe, effectivement, des retards dans le raccordement des écoles au gaz de ville, c'est bien parce que les deux communes ont désigné « des entreprises non qualifiées pour les travaux de pose des canalisations à l'intérieur des écoles. Ce qui est à l'origine des fuites décelées par nos services techniques ». En attendant que les travaux, qui avancent lentement, soient menés à terme, les petits chérubins continueront à souffler dans leurs mains pour se réchauffer. A noter que 45 écoles seulement disposent de chauffage scolaire dans la commune d'Oran, considérée comme la plus grande APC du pays.