Exquis, le spectacle donné en cette fin de semaine à la salle Atlas. Dédié à la ville d'Alger, cette rencontre entre chaâbi et musique symphonique fut organisée en commémoration des manifestations du 11 décembre 1960. La prestation a réuni une vingtaine d'artistes, une chorale et des musiciens de l'Orchestre symphonique national (OSN). Ce spectacle exprime, dans un élan romantique, à travers la tradition classique de la musique universelle, la beauté de notre capitale. Après la projection d'images d'archives des manifestations, les musiciens de plusieurs genres, des artistes comme Nadia Baroud, Nacereddine Chaouli, Hamidou, Didine Karoum, Kamel El Harrachi ou Abdelkader Chaou sont montés sur scène pour interpréter des classiques de la chanson algérienne dédiés à la capitale comme « Ya el ouerchane » ou « Ya Dzaïr ». Moment intense en émotion pour le public venu nombreux, l'apparition sur scène de celui qui a chanté l'Algérie et l'Afrique sur une multitude de scènes internationales, Mohamed Lamari, qui a insufflé, par la puissance de sa voix, une ambiance très festive. Son interprétation de « Djazaïrya »n'a pas pris une seule ride, tout comme le chanteur. Autre temps fort du spectacle, le poète et parolier Yacine Ouabed a déclamé un poème écrit pour l'occasion, à la gloire des héros de la Bataille d'Alger et de l'esprit combatif et solidaire qui régnait à La Casbah d'Alger. Pour sa part, Didine Karoum a chanté « Ya Dzaïr », un hommage à Ahmed Wahbi. Exprimant les différentes phases de l'histoire par des compositions inspirées par l'évènement, le récital s'est offert des moments de répit, où le lyrisme romantique s'est mêlé à la douceur des belles mélodies. Dans une ambiance feutrée, un fond décoratif représentant l'infinité d'un ciel orné d'étoiles a donné une impression d'espace favorable au thème choisi alors que l'alternance des lumières bleue et rouge a agréablement agrémenté l'atmosphère.