Structures dégradées, manque d'équipements et d'hygiène, décharges à l'entrée des établissements sont les premiers constats établis par une commission d'enquête de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger, qui s'interroge où sont passés les 800 millions de dinars affectés au secteur depuis 2008. « 800 millions de dinars ont été votés par l'APW au profit des écoles durant ces cinq dernières années. C'est une somme astronomique dont les effets ne sont pas visibles sur le terrain », estime le président de la commission de wilaya de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle, Mohamed Tahar Dilmi, au cours d'une visite d'inspection dans les écoles de la circonscription administrative de Rouiba. Les membres de cette commission de l'APW ont déjà effectué plusieurs sorties sur le terrain, notamment dans les daïras de Dar El Beïda, Rouiba et Zéralda, et dont l'agenda porte sur l'inspection des écoles des 57 communes de la capitale, en prévision de la tenue, en janvier prochain, de la conférence de wilaya sur le secteur de l'éducation à Alger où 760.000 élèves sont scolarisés. Dans la circonscription de Rouiba, plus précisément à Réghaïa, une commune de 95.000 habitants, la délégation a constaté plusieurs manquements qui nuisent à la bonne scolarité des élèves. Que ce soit dans les écoles primaires Malika-Gaïd ou Smaïn-Ziani, les CEM Ali-Boussif et Ali-Hamdane ou au lycée Salah-Boubnider, les carences relevées sont identiques : façades dégradées, malfaçons dans la construction, constitution de débarras dans les cages d'escalier et surcharge des classes (jusqu'à 44 élèves). Au CEM Ali-Boucif, la délégation a visité un laboratoire qui « n'a de laboratoire que le nom », selon un membre de la délégation de l'APW. « Alors que les hautes autorités du pays parlent de la nécessité d'accorder plus d'attention aux sciences, ici, les élèves travaillent dans un laboratoire complètement inadapté. C'est inacceptable », a estimé M. Dilmi.