Cette étude a été réalisée par le laboratoire Clinica Group avec un encadrement 100% algérien au niveau des services de cardiologie de quelques CHU d'Alger et de Blida. L'Algérie est le seul pays d'Afrique et du Moyen-Orient à avoir été retenue dans cette étude et récompensée d'un Award à Istanbul le mois de novembre dernier, aux côtés des pays de l'Europe occidentale, du Canada et de l'Australie. Concernant l'Algérie, l'étude en question a touché 36 patients atteints de l'infarctus du myocarde âgés de 18 ans et plus contre 2.000 cas, représentant les pays étrangers participants. M. Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dira que les laboratoires de recherche médicale doivent s'impliquer davantage dans ce genre d'étude. Selon lui, les résultats de la Direction générale de recherche du département de la recherche scientifique, la participation et la production dans le domaine de la recherche restent insuffisants. « On attend un meilleur résultat », dira-t-il, tout en félicitant les lauréats de cette étude. Selon le premier responsable du secteur, son département a fixé deux principaux critères de base aux chefs de service dans les CHU. « Les professeurs doivent assurer leur mission pendant une durée de cinq ans et être évalués par la formation et la production », dira-t-il à l'adresse des directeurs des CHU présents à la rencontre. « Il est grand temps de prendre en charge ces volets pour assurer une relève et une prise en charge de qualité », a-t-il précisé. Ainsi, le ministre de la Santé s'est engagé à assurer toutes les commodités aux spécialistes pour la réussite des chantiers engagés. Pour sa part, Salah Eddine Sahraoui, chef exécutif à Clinique Group, a souligné que la recherche clinique constitue le baromètre du secteur de la santé en termes de savoir-faire médical à travers laquelle l'équipe tend à développer les examens et encourager par la même occasion le retour au pays de nos chercheurs. De son côté, le professeur Bouafia, médecin clinicien au CHU de Blida, dira que l'étude a porté sur une nouvelle modalité de prise en charge de l'infarctus du myocarde. « Il est possible, avec les moyens offerts, d'assurer une couverture honorable grâce à une prise en charge par le système de réseau qui a permis de faire le nécessaire dans les délais », a-t-il rassuré. Le professeur Rachid Bouhorbel a, quant à lui, fait remarquer que l'infarctus du myocarde est lié au vieillissement de la population algérienne dont l'espérance de vie est passée de 48 ans dans les années 70, à 74 actuellement. Selon lui, cette pathologie « représente la première cause de mortalité dans le monde avec un taux de 27% contre 9% pour le cancer ». « Si l'infarctus du myocarde est pris en charge à temps, les séquelles peuvent être évitées », a-t-il ajouté. « C'est un véritable travail de recherche qui s'engage pour le bien-être des citoyens », a soutenu le professeur Nibouch, cardiologue au CHU d'Hussein Dey. Selon lui, la tendance peut être inversée et l'infarctus du myocarde peut reculer pour plus de longévité.