Les quantités des voitures importées en Algérie durant les 11 premiers mois de 2013, ont reculé de près de 7,6%, passant de 518.950 unités à 479.670 unités (-39.280 voitures) pour une valeur de 6,04 milliards de dollars, selon les Douanes algériennes). Après une année exceptionnelle où les importations des véhicules avaient dépassé les 560.000 unités en 2012, les professionnels prévoient, pour 2013, une baisse des ventes de véhicules qui se poursuivra durant l'année prochaine. Recul de la demande et hausse des stocks Cette situation s'explique, selon eux, par une chute de la demande qui s'ajoute à un niveau « important » des stocks et enfin l'orientation des dépenses des ménages vers l'immobilier. « Durant les huit derniers mois de 2013, le marché algérien de l'automobile a souffert d'une baisse de la demande conjuguée à un niveau des stocks très important », a déclaré à l'APS Abbès Kaci, consultant international. Selon cet expert, « les ménages orientent leurs dépenses vers le logement notamment avec le retour de la formule location-vente de l'AADL ». Pour le président de l'Association des concessionnaires algériens de l'automobile (AC2A), Abderrezzak Lachachi, « le marché de l'automobile s'oriente, dorénavant, vers une baisse continue et cette tendance se poursuivra pour l'année 2014 ». Vers la réduction des importations Le gouvernement a décidé d'assainir définitivement le marché de l'automobile et rationaliser les importations afin de mettre fin à l'anarchie et aux incohérences qui le caractérisent depuis 2007. Un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs est en cours de préparation. S'inquiétant de la forte croissance des flux d'importation de véhicules, le Premier ministre a adressé, en novembre 2012, une instruction à quatre ministères (Finances, Commerce, Industrie et Transports) leur ordonnant de mettre en œuvre certaines mesures à l'effet de décourager l'importation des véhicules qui ne répondent pas aux critères de sécurité, veiller au respect, par les concessionnaires, des dispositions du décret 07-390 et s'assurer de l'homologation des véhicules selon le cahier des charges. Afin de mettre de l'ordre sur le marché national du véhicule neuf, le ministère des Finances a décidé d'introduire plusieurs mesures dans la loi de finances pour 2014 portant notamment sur la limitation de l'importation des véhicules aux concessionnaires automobiles.