Les tentatives d'inonder l'Algérie par le kif traité provenant du Maroc ont été fermement annihilées en 2013 par les services de lutte contre les stupéfiants, parvenant à démanteler et à mettre fin aux agissements de nombreux réseaux qui utilisent l'Algérie comme zone de transit vers l'étranger. Les efforts entrepris par les éléments de la Gendarmerie, de la Sûreté et des Douanes dans le cadre de la lutte contre ce fléau se sont soldés par des résultats tangibles notamment en termes de saisies de quantités énormes de kif traité, de démantèlement de réseaux internationaux dont les barons et les membres sont traqués et leurs noms faisant l'objet de mandats d'arrêt nationaux et internationaux. La perspicacité des unités de gardes-frontières, déployées sur la bande frontalière ouest s'étendant sur des centaines de kilomètres, a constitué « un bastion » devant ce phénomène ayant des liens avec d'autres fléaux, dont le trafic d'armes, le terrorisme et le blanchiment d'argent. Sur les quelque 190 tonnes de kif traité saisies par les services combinés en 2013, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré la saisie de 107 tonnes, la plupart lors des opérations menées au niveau de la bande frontalière ouest ou dans des régions proches des frontières. Les quantités saisies étaient découvertes à bord de véhicules de luxe immatriculés à l'étranger, dont le Maroc et des pays d'Europe, et autres véhicules sans plaques, ce qui renseigne également sur des crimes de falsification et de contrebande de voitures. L'Algérie a exprimé, à plusieurs occasions à travers son corps diplomatique, son inquiétude concernant l'ampleur prise par ce phénomène, appelant à une coopération territoriale pour faire face à ce fléau aux ramifications internationales. L'Algérie a concrétisé, cette année, un ensemble de mesures visant à resserrer l'étau sur les trafiquants qui tirent profit, sur la bande frontalière ouest, de conditions géographiques « complexes » en intensifiant l'implantation sécuritaire, renforçant le contrôle jour et nuit, en adoptant des moyens technologiques modernes et multipliant les patrouilles. Des tranchées ont été creusées et des barrières construites à travers des points frontaliers qui attirent des trafiquants pour sa spécificité topographique. Ces actions ont donné des résultats positifs selon les services de la Gendarmerie nationale.