Selon l'Epal, rapporte l'APS, ce guichet unique au port d'Alger garantit une grande fiabilité dans les procédures d'importation et d'exportation, tout en réduisant les délais de passage portuaire des marchandises. Il est considéré également par l'Epal comme une valeur ajoutée qui permet aux professionnels du secteur et à l'administration des douanes d'échanger des données et des messages en toute confidentialité et sécurité, gérant en fait le suivi physique, administratif, commercial et douanier des marchandises. Ce qui permet, toujours « un accomplissement dématérialisé des formalités administratives douanières et fiscales liées aux opérations portuaires », car il est alimenté en informations en temps réel via Internet par les systèmes privatifs de l'entreprise portuaire, de l'administration des douanes, des agents maritimes, des transitaires et des autres administrations opérant au niveau de l'enceinte portuaire. Le guichet unique simplifierait et faciliterait aussi la fourniture et la mise en commun des informations nécessaires à l'accomplissement de toutes les formalités relatives au commerce, aussi bien pour les opérateurs commerciaux que les autorités publiques. Cependant, l'UNTCA émet quelques réserves sur l'efficacité de ce système qui n'est pas encore généralisé aux autres ports du pays. « En théorie, il est vrai qu'il est efficace. Mais sur le terrain, nous nous ne sentons pas encore les bienfaits de ce système. On nous dit au niveau du port qu'il est toujours en phase expérimentale. Mais nous continuons à attendre entre 8 et 10 jours pour avoir le droit de visite de nos conteneurs. Il y a toujours des blocages qui font traîner les choses », souligne le président de l'UNTCA, Meziane Khessas, en déplorant que certains navires et marchandises soient toujours prioritaires par rapport à d'autres. L'Epal n'arrive pas encore, selon lui, à répondre aux besoins de la douane. « Ce n'est pas un simple guichet unique qui va simplifier notre travail. Le port, ce n'est pas l'affaire de la douane, c'est une affaire nationale. Tous les acteurs doivent être impliqués pour aboutir à un système fiable qui nous fera gagner et du temps et de l'argent », estime-t-il, en affirmant que les transitaires et les commissionnaires en douane qui sont les premiers concernés ne sont jamais consultés. Il appelle à ce que la législation relative à cette question soit conçue à l'image de celle appliquée en Europe. Selon Meziane Khessas, la législation européenne réglerait bien des problèmes dans la gestion de nos ports.