L'artisan de cette (énième) agitation n'est autre que le comité exécutif. Celui-ci décide, au terme de sa réunion de dimanche dernier, de suspendre à partir d'hier les activités du président du CSA/MCA, Amar Brahmia. L'intérim est confié à Nasser Bouiche. Une sentence prononcée au terme d'une réunion à laquelle Brahmia n'a pas pris part. La décision du bureau exécutif a été rendue publique, hier, dans un communiqué portant la griffe du secrétaire général, Kamel Kesbadji. « Le bureau exécutif du CSA/Mouloudia Club d'Alger, réuni le 19 janvier 2014, a décidé, conformément aux statut et règlement du club, de suspendre Amar Brahmia de ses fonctions de président. Cette décision prend effet à partir du 20 janvier 2014. Amar Brahmia ne peut, à partir de cette date, parler ou agir au nom du CSA/MCA », lit-on dans le communiqué du bureau exécutif. Une décision motivée par des « manquements graves et la non-application des décisions de l'assemblée générale » par l'intéressé. Tout en confiant l'intérim à Nasser Bouiche, le bureau exécutif annonce, conformément à la réglementation, la tenue d'une assemblée extraordinaire dans les délais impartis. Le président suspendu n'est pas resté sans réagir. Contacté par Horizons, Brahmia dit d'abord « tout ignorer de cette affaire » avant de préciser que « cela ne marchera pas avec Brahmia ». « Je suis toujours en poste, poursuit-il. Je continuerai à exercer mes fonctions le plus normalement du monde. Je veux certes écourter mon mandant qui prendra fin en principe en 2016. Cela devra, cependant, se faire dans une assemblée générale. Le bureau exécutif n'est pas habilité à prendre ce genre de décision. » Le bureau exécutif reproche au président de n'avoir pas actionné la procédure pour le retrait du sigle et des couleurs à la SSPA/le Doyen, comme décidé lors de l'AG du mois de novembre dernier. « Des accusations qui ne tiennent pas la route », selon Brahmia. Il s'explique : « Après l'écoulement du délai d'une semaine accordé par les membres de l'AG à la SSPA, j'ai saisi Joma et l'Inapi. L'affaire est en justice. Et puis, la SSPA a accepté de négocier avec nous. Les pourparlers sont en cours. Que dois-je faire de plus ? » Brahmia dresse, à l'occasion, un bilan positif de ses 18 mois de gestion : « Je crois que nous avons réglé pas mal de problèmes dont notamment la récupération du siège de Chéraga et le lancement de plusieurs disciplines. » Saura-t-il tenir face à cette agitation ?