C'est un Kamel Ouchia aux anges que nous avons interviewé, après le succès de l'équipe nationale de handball (messieurs) durant la 21e coupe d'Afrique qui s'est déroulée du 16 au 25 du mois en cours à Alger. L'ancien gardien du sept national durant les années 80 a exprimé sa satisfaction par rapport au parcours du sept national, qui a étoffé son palmarès par une 7e coupe, mettant ainsi fin à la domination tuniso-égyptienne durant 18 ans. « J'ai toujours dit que tout était possible. Le fait de jouer une finale de coupe d'Afrique dans des conditions aussi favorables a galvanisé notre équipe nationale. Il y avait cette volonté de gagner avec le soutien de tout le monde. C'est un exploit qui restera gravé dans les mémoires », nous a-t-il déclaré. Interrogé sur les prestations exceptionnelles du gardien Abdelmalek Slahdji, Ouchia a indiqué que le sociétaire du GS des pétroliers n'est plus à présenter. « Il a prouvé qu'il est le meilleur gardien du continent. Je m'attendais à son rendement. Malgré les problèmes qui l'ont poussé à prendre sa retraite, il est revenu à son top niveau. J'étais émerveillé de le voir dépasser la barre des 60% des arrêts durant la finale. Il a démontré qu'il n'est pas un tricheur. Personnellement, j'étais soulagé quand je l'ai vu dans les bois ». Concernant l'avenir de la sélaection après cette épopée africaine, Ouchia a souhaité que cette consécration rassemble une fois pour toutes la famille de la petite balle algérienne. « Les joueurs ont dédié le sacre à tous les Algériens. Je souhaite vivement que les parties encore en conflit se réconcilient. Qu'ils soient joueurs où entraîneurs de la sélection nationale, ils ont montré la voie à tous les handballeurs et handballeuses.L'âme d'un groupe a suffi pour remettre l'Algérie en tête des équipes africaines », dit-il. A propos des prochains championnats du monde prévus l'année prochaine au Qatar, le champion d'Afrique en 1989 à Alger face à l'Egypte, estime que les équipiers de Berkous peuvent faire mieux que la précédente participation, mais à condition qu'il y ait une meilleure préparation. « Les protégés de Reda Zeguili nous ont fait vivre des moments similaires à ceux de la coupe d'Afrique de 1989 que nous avons remportée à Alger. Il faut réfléchir dès maintenant à un programme à long terme avec des matches de haut niveau. Donner la réplique à de grandes nations de handball nous permettra de progresser à tous les niveaux », dira-t-il. Abordant le volet formation, l'ancien coach des dames du GSP a souligné que « la relance de la formation est un passage obligé pour sauvegarder sa suprématie au niveau africain ».