Le gouvernement algérien s'est félicité de l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution « condamnant » les enlèvements et les prises d'otages, a indiqué, hier, à Alger, le ministère des Affaires étrangères. « Le gouvernement algérien se félicite de l'adoption le 27 janvier 2014, par le Conseil de sécurité, de la résolution 2133, qui condamne les enlèvements et les prises d'otages perpétrés par des groupes terroristes quel qu'en soit le but, y compris celui d'obtenir des fonds ou des concessions politiques », a précisé le ministère dans une déclaration. Le Conseil de sécurité qui engage les Etats membres et les partenaires du secteur privé à donner effet aux préconisations de sa résolution, « consacre la vision du gouvernement algérien qui considère le paiement de rançons aux groupes terroristes comme une forme de financement du terrorisme devant être traitée comme telle », a souligné la même source. Au titre de la résolution 2133, le ministère a noté qu'« il est attendu que les Etats membres ainsi que les partenaires du secteur privé prennent les mesures qui s'imposent pour donner effet aux prescriptions du Conseil de sécurité ». Il s'agit, entre autres, « d'interdire de mettre des fonds, avoirs financiers ou ressources économiques ou autres services connexes directement ou indirectement à la disposition de personnes qui commettent ou tentent de commettre des actes de terrorisme et d'empêcher les terroristes de profiter directement ou indirectement de rançons ou de concessions politiques », a expliqué le ministère dans sa déclaration. Il s'agit, également, de « se prêter mutuellement la plus grande assistance à l'occasion d'enquêtes criminelles ou de poursuites pénales relatives au financement d'actes de terrorisme ou à l'appui à de tels actes ainsi que d'approfondir la réflexion sur les enlèvements contre rançons en vue de dégager des mesures complémentaires à adopter au niveau international ». Au titre de cette résolution, il est attendu aussi que les partenaires prennent des mesures pour « tenir une réunion extraordinaire afin de débattre des mesures visant à empêcher les groupes terroristes de perpétrer des enlèvements et des prises d'otages afin d'obtenir des fonds ou des concessions politiques », a-t-on souligné de même source. L'Algérie, qui n'a cessé « d'attirer l'attention sur la recrudescence de ce phénomène en Afrique, a déployé des efforts de sensibilisation auprès de ses partenaires bilatéraux, des Nations unies et des organisations régionales et internationales en vue du renforcement de la coopération destinée à enrayer cette activité criminelle ». « Ces efforts ont abouti à la décision de l'Union africaine, en juillet 2009, exhortant la communauté internationale à criminaliser le paiement des rançons aux groupes terroristes, la résolution 1904 entérinée par le Conseil de sécurité en décembre 2009, pour appliquer les prescriptions visant le paiement de rançons aux sanctions contre al Qaïda », a rappelé la déclaration du ministère. Ils ont abouti également à la condamnation lors de la 16e conférence au sommet des pays Non-Alignés, en août 2012, des actes criminels que sont la prise d'otages accompagnée de demandes de rançons et/ou de concessions politiques, l'adoption du mémorandum d'Alger sur les bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre rançons par des terroristes et d'élimination des avantages qui en découlent, à l'issue de la réunion du Forum global contre le terrorisme, organisée à Alger, en avril 2012. La déclaration du ministère a signalé que « la résolution 2133 est de bon augure pour les travaux de l'atelier régional consacré à la mise en œuvre des recommandations du mémorandum d'Alger, qu'organise le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, à Alger, du 4 au 6 février 2014 », a conclu le communiqué.