Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a réagi, jeudi dernier, aux allégations marocaines, selon lesquelles l'Algérie a refoulé des réfugiés syriens. Il qualifie cette « énième attaque » de « provocation délibérée ». « Pourquoi ces provocations successives à l'endroit de l'Algérie ? », s'est-il interrogé, à l'occasion de la présentation de l'étude élaborée sur les flux migratoires « Vers, à partir et à travers l'Algérie » en collaboration avec des partenaires européens. Rappelant que la Syrie « est un pays frère », il a estimé qu'il est du devoir de l'Algérie de faire tout ce qu'elle peut en ce qui concerne l'accueil des réfugiés. « Nous sommes prêts à recevoir et à aider les réfugiés syriens et à améliorer les sites d'accueil, mais nous demandons aussi à ce que la souveraineté de notre pays soit respectée et que les choses se fassent conformément à la loi et non pas dans l'anarchie », a-t-il martelé en affirmant que cette affaire est fomentée et n'a aucun fondement dans la réalité. Me Ksentini a rappelé que l'Algérie avait soutenu les Syriens dès le déclenchement de la crise. « Le makhzen a de ce fait rebondi pour provoquer à nouveau l'Algérie », a-t-il fait observer. « L'Algérie devrait prendre une ferme position par rapport à cette question en rompant carrément ses relations diplomatiques avec le Maroc », a soutenu le président de la CNCPPDH.