Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a opté, depuis, hier, pour une grève cyclique de trois jours reconductible. Dans un point de presse organisé, hier, à Alger, son coordinateur national, Meziane Meriane, a appelé à l'intervention des pouvoirs publics pour mettre « fin à ce conflit qui n'a que trop duré ». Et si le syndicaliste s'en remet aux pouvoirs publics c'est parce que le ministère de l'Education a estimé qu'il ne peut pas prendre en charge certaines doléances du Snapest du fait qu'elles ne relèvent pas de ses prérogatives. « Si la tutelle, qui est notre avocat pour défendre nos droits socioprofessionnels auprès des pouvoirs publics, se déclare incapable de le faire, alors qu'elle nous laisse négocier nous-mêmes avec les responsables du gouvernement », a estimé Meziane Meriane. Ce dernier a lancé également un appel à tous les syndicats, au ministère de l'Education et aux pouvoirs publics pour un pacte social dont le but est de mettre fin à ce conflit qui pénalise huit millions d'élèves. Le coordinateur du Snapest a rappelé que la revendication de son syndicat porte sur un seul point : la gestion de la carrière des enseignants. « On demande à ce qu'un enseignant qui capitalise 10 années d'expérience passe au grade d'enseignant principal alors que celui qui atteint 20 ans d'expérience accède au grade d'enseignant formateur », a-t-il précisé. « Nous sommes prêts à reprendre le dialogue mais surtout les négociations », a-t-il affirmé, accusant certains responsables du ministère de na pas suivre correctement le dossier. Par ailleurs, Meziane Meriane a averti qu'en cas de ponction sur les salaires des grévistes, ces derniers n'assureront pas les cours de rattrapage des cours. Selon lui, le taux de suivi de la grève a atteint, hier, 65,78%. M. Benkeddada