Dans la continuité du programme « Brazilia rencontre El Bahdja », organisé par l'Etablissement arts et culture de la wilaya d'Alger, en partenariat avec Organic Music, la chanteuse brésilienne, Renata Rosa, a animé, hier, une conférence de presse. Renata Rosa a été présentée comme étant « surprenante et désinvolte ». Elle réécrit au féminin le scénario de la musique traditionnelle du Pernambuco, une région de son vaste pays. La musique et la danse traditionnelles brésiliennes, le maracatú rural, la samba de coco, le cavalo-marinho, sont les principales influences de l'artiste. Cette chanteuse de 30 ans, originaire de Sao Paulo, vient pour la première fois dans notre pays. Elle est musicienne, compositrice et chercheuse dans le domaine de la musique ancestrale du monde et plus particulièrement la musique africaine et sud-américaine. Renata a été primée à plusieurs reprises au Brésil. Elle s'est illustrée dans la poésie improvisée, une sorte de carnaval organisé chaque année. Avec le temps, d'autres éléments se sont ajoutés aux expressions populaires que l'artiste interprète : des structures rythmiques et poétiques, la rabeca (violon artisanal), le dialogue des voix. Son répertoire explore ses propres compositions, des chansons de maîtres, des musiques populaires ainsi que des interprétations de nouveaux compositeurs. Le résultat s'est enrichi de son expérience personnelle avec des références urbaines et contemporaines. Dans le spectacle de Renata Rosa, la danse est indissociable du chant et le chant comme une conséquence de la danse. L'un nourrit l'autre. Comme dans la samba de coco, les pieds tapent par terre et transforment le sol en percussion. Renata Rosa joue la rabeca avec Seu Luis Paixao, un des meilleurs joueurs de rabeca venu de l'intérieur des terres, deux percussionnistes, une viola (guitare brésilienne) et une basse. Interrogée sur sa connaissance de la musique nord-africaine, l'artiste a déclaré qu'il existe « beaucoup de genres musicaux mais je me concentre sur ce que nous avons de commun dans les différentes sonorisations ». Concernant le spectacle de ce soir, à la salle Ibn-Khaldoun (20h), l'artiste brésilienne au violon rural, promet de plonger les Algérois au cœur de la culture de la samba. Les musiciens qui l'accompagnent se sont engagés à offrir un agréable échantillon des musiques et des danses du pays de la samba. Afin de donner un avant-goût aux spectacles, la chanteuse et les musiciens ont interprété deux superbes sigles. Demain, la même salle accueillera à 18h30, le groupe féminin Samba de Rosa et le groupe algérien Nessma Flamenco.