Depuis la mise en service du numéro vert 1055 de la Gendarmerie nationale, le 5 février 2011 et jusqu'à février 2014, il a été enregistré environ 4,3 millions d'appels de citoyens vers les 48 centres des opérations des groupements territoriaux, soit près de 3.900 appels par jour. Résultat : « Le nombre d'interventions des unités de la Gendarmerie nationale et les affaires résolues ont connu une hausse sensible », a indiqué, hier, le directeur de la thématique au niveau de l'état-major de la gendarmerie, le colonel Badaoui Guir, lors d'un point de presse organisé à Alger. Ainsi, avec les appels exploités, les services de la gendarmerie sont intervenus durant ces trois années, dans 63.873 accidents de la route, 27.710 menaces sur les personnes et les biens, 145.490 appels à l'aide et 278.710 autres appels exploités dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la contrebande, le trafic de stupéfiants et l'atteinte à l'ordre public. Aussi, en matière de services exécutés non préalablement planifiés, le nombre d'interventions effectuées sur le terrain par les unités de ce corps constitué a atteint 93.077, alors que 88.106 appels ont été transférés vers d'autres services (Police, Protection civile et services de santé). Grâce à la contribution des citoyens, les interventions effectuées par les unités de la GN ont abouti au traitement de 1.743 affaires criminelles, qui s'est soldé par l'arrestation de malfaiteurs en flagrant délit. « Ces affaires auraient été traitées contre X, s'il n'y avait pas eu cet outil de travail, ce qui a diminué le coût des enquêtes et des procédures judiciaires », a attesté l'officier. Outre cela, ces actions ont permis de dissuader toute forme de criminalité similaire. Sur le total des affaires résolues, 347 l'ont été en 2011, 466 en 2012 et 930, l'année d'après, soit une hausse significative qui « renseigne sur la rapidité et l'efficacité des interventions ». En matière de coopération avec les autres services, les opérateurs des groupements territoriaux de la Gendarmerie nationale ont transféré 88.106 appels du 1055 vers d'autres institutions (santé, Sonelgaz, Protection civile, police...). « Le citoyen, connaissant la discipline et la disponibilité des unités de la Gendarmerie nationale, réserve souvent ses appels pour faire part de ses préoccupations, alors que celles-ci ne font pas partie des missions dévolues à ces unités. Il s'agit notamment des coupures d'électricité, de l'évacuation des malades et même d'appels liés aux compétences des services de police », a affirmé le colonel Badaoui Guir. A la lumière de ce bilan d'activité du 1055, il ressort que les unités de la Gendarmerie nationale ont réellement adopté ce moyen technologique. Selon l'orateur, le maillage et la présence permanente sur le terrain des unités de la GN ont contribué à la résolution « rapide et efficace » des affaires criminelles. « La Gendarmerie nationale a instauré, à travers cette interface publique et les efforts de ses unités, une nouvelle culture de prévention et de sécurité grâce à la participation des citoyens pour assurer leur propre sécurité », a souligné le colonel. Pour sa part, le responsable de la sécurité publique à la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed Tahar Benaâmane, a soutenu que l'objectif de la gendarmerie est de faire passer son taux de couverture nationale de 84,88 à 100%. Selon lui, l'institution se prépare aussi à se moderniser pour faire face à la cybercriminalité, protéger les mineurs, l'environnement et le patrimoine culturel. « Actuellement, notre priorité est la lutte contre le crime organisé, car il s'agit de la protection de nos concitoyens et de nos frontières. Il s'agit aussi du problème de la drogue qui constitue une menace réelle pour la santé publique », a tenu a préciser l'officier supérieur.