Trois ans depuis sa mise en service, le 3 février 2011, le numéro vert de la Gendarmerie nationale a reçu plus de 4,3 millions d'appels de citoyens dénonçant des malfaiteurs, informant sur des accidents de la route ou en besoin d'aide. Une progression notable a été observée en analysant le nombre d'appels d'une année à une autre avec une moyenne journalière de 3 900 appels. Intervenant hier à une conférence de presse organisée à l'occasion du 3e anniversaire du numéro «d'urgence» de la gendarmerie, le colonel Badaoui Guir, directeur de la télématique au commandement de la Gendarmerie nationale, a exprimé la satisfaction de son institution quant aux résultats obtenus de ce service et surtout de la grande prise de conscience des citoyens en matière de sécurité et ce, en n'hésitant plus à dénoncer le crime et coopérer avec les services de sécurité. En effet, ce travail de proximité a permis la résolution immédiate de 1 743 affaires de criminalité, la collecte de renseignements précieux et la connaissance davantage des préoccupations des citoyens à plus d'un titre. L'intervenant a noté que la progression du nombre d'appels est passée de 1 336 877 appels durant la première année, à 1 436 217 durant la 2e année et 1 459 927 durant la 3e année d'existence, soit un total de 4,3 millions d'appels dont 1 330 699 durant la nuit. Parmi ces appels 278 710 ont été exploités dont 145 490 concernant différentes demandes d'aide, près de 64 000 signalant des accidents de la route, environ 42 000 donnant des renseignements sur des affaires criminelles diverses et près de 27 000 signalant des menaces contre des personnes ou des biens. Le colonel Guir a indiqué que ces appels exploités ont permis, entre autres, plus de 73 000 interventions sur le terrain des services de la Gendarmerie nationale, 1 743 interventions conclues par l'arrestation de criminels en flagrant délit et 88 000 transferts d'appels à d'autres services compétents dont la Sûreté nationale, la Protection civile, les services de santé et autres. «Ces services non préalablement planifiés mais exécutés suite à des sollicitations des citoyens, démontrent une très bonne écoute de la part des unités de la Gendarmerie nationale qui accordent une priorité au travail de proximité et de présence sur le terrain (24h/24 et 7j/7), ce qui a contribué ainsi, à l'instauration d'un sentiment de sécurité chez le citoyen», a commenté le directeur de la télématique. Pour sa part, le directeur de la sécurité publique, le colonel Mohamed Tahar Bennaâmane a souligné que sans la coopération des citoyens à travers le numéro vert, les 1 743 affaires résolues auraient été traitées contre «X». Il a noté que parmi le total des affaires résolues, 347affaires ont été résolues durant la 1re année, 466 durant la 2e année et 930 durant la 3e année, soit une augmentation significative qui démontre une rapidité et efficacité des interventions effectuées et traduites par un renforcement de la confiance des citoyens envers la Gendarmerie nationale. Le colonel Bennaâmane a, de même, affirmé que le bilan d'activité du 10-55 confirme que les unités de la Gendarmerie nationale ont adopté réellement ce moyen technologique (10-55) qui constitue une vitrine permettant de promouvoir l'image de marque de la Gendarmerie nationale. « Les citoyens ont, à leur tour, adopté leur numéro vert et ont en fait leur moyen de se défendre», a soutenu le directeur de la sécurité publique rappelant que le maillage et la présence permanente sur le terrain des unités de la Gendarmerie nationale, ont contribué à la résolution rapide et efficace des affaires sur la scène du crime, renforçant ainsi le climat de sécurité chez le citoyen vers un système de géo-localisation des appelants. Dans le même sillage, le chef de la cellule de communication au commandement de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud a estimé que «la gendarmerie a instauré, à travers cette interface publique et les efforts de ses unités avec un service de qualité, une nouvelle culture de prévention et de sécurité grâce à la participation des citoyens à leur propre sécurité», a-t-il soutenu. A noter, par ailleurs, que l'institution continue à développer ce moyen technique et prévoit la mise en place d'un système de géo-localisation permettant, en plus de leur identification, leur localisation pour une intervention plus rapide surtout pour les personnes en détresse. Pour ce faire, l'institution a entamé des discussions avec les différents opérateurs de téléphonie pour profiter des services de la 3G. Nous y reviendrons.