Ça Grogne fort du côté de l'éducation. Conséquement à la grève enclenchée par trois syndicats, les parents d'élèves appellent Abdelmalek Sellal à mettre fin à ce bras de fer. Le pas est déjà franchi par le président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape), Khaled Ahmed, qui a indiqué que son association a adressé, il y a deux semaines, une correspondance au Premier ministre pour organiser une rencontre qui regroupera les syndicats, le ministère, les parents d'élèves ainsi que la Fonction publique pour débattre de toutes les questions énumérées par les partenaires sociaux pour « en finir avec cette histoire des grèves à répétition dans le secteur ». « Si aucune réponse ne nous est parvenue dans les trois jours, nous interpellerons le président de la République », a indiqué Khaled Ahmed. « Nous voulons seulement voir nos enfants reprendre le chemin de l'école », a estimé le président de l'Unape, rappelant que « le ministère s'est dit prêt à ouvrir un dialogue avec les syndicats ». « Alors que cherchent ces derniers ? », s'est-interrogé. Khaled Ahmed a soutenu que son association s'oppose à cette grève, qui perturbe la sécularité des enfants et rend le rattrapage des cours « impossible ». De son côté, le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Hadj Bachir Dellalou, a lancé un appel au Premier ministre pour intervenir et rassurer les syndicats sur la « volonté » du gouvernement à prendre en charge leurs doléances. N'empêche, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) organisera, demain, une journée de protestation. Son SG, Achour Idir, a dénoncé le « recours systématique » de la tutelle aux méthodes « répressives » contre les enseignants, réclamant leurs droits. Achour Idir a exhorté l'ensemble des enseignants à la « mobilisation » et à placer « l'unité au rang » comme priorité afin de faire face à ces agissements. Il est à souligner que le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a maintenu, vendredi dernier, sa grève de quatre jours reconductible, à partir d'aujourd'hui, alors que le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation sont en grève illimitée. Hier, le ministre de l'Education, Abdelatif Baba-Ahmed, a, une fois de plus, lancé un appel au bon sens des enseignants. Faute de quoi, le ministère « se voit dans l'obligation d'appliquer la réglementation en vigueur afin de défendre le droit absolu de l'élève à l'éducation », est-il mentionné dans un communiqué rendu public. Et le ministre de préciser que le recours à l'application stricte de la loi serait le dernier choix de la tutelle.